Charge d'âmes
Publié aux Presse de la Cité
454 pages.
Quatrième de couverture: Depuis la mort de leurs parents, les enfants Boniface connaissent une existence sans heurts grâce à Bertie, l'aîné, qui travaille à la vinaigrerie locale pour subvenir aux besoins de la famille.
Rose, la grande soeur, leur tient lieu de mère. Mais nous sommes en septembre 1914, à Londres. La guerre éclate, bouleversant l'univers des orphelins.
Bertie s'enrôle dans l'armée. Privée du salaire de son frère, Rose n'a d'autre solution - pour payer le loyer et nourrir ses deux soeurs - que de travailler comme domestique chez la redoutable Miss Monk, qui tyrannise tout son entourage.
Au cours des longues années de guerre et de pénurie, les trois soeurs Boniface et Muriel, la fidèle amie qui s'est jointe à elles, vivront de durs moments.
Mais, à force de ténacité, de débrouillardise et d'esprit d'entreprise, après le temps des épreuves viendra, pour les quatres amies, celui du succès, de la réussite sociale et du bonheur.
* * *
Mon avis: Un roman qui se passe durant la guerre 14-18, et après. Mais cette fois, on se retrouve plus avec les filles qui restent "du bon côté des choses". Certes leur vie n'est pas facile, mais la solidarité, l'entraide et l'amitié leur seront profitables.
J'ai aimé être plongée dans leur univers de nécéssité qui se transformera en créativité.
Un roman qui s'apparente aux 4 filles du Dr. March en atmosphère, mais aussi dans les personnages. De beaux personnages: Bertie l'aînée, Rose, Col, Mabel et Netta. Il y a des amies, la dame du logement d'à côté. Tout un va et vient de personnages qui apportent une couleur à chacune des intrigues qui tissent l'étoffe de ce roman.
Ces gens finissent par exister pour vrai dans nos esprit. Quand on reprend l'histoire où on l'avait laissé, c'est Rose qu'on va rejoindre pour voir comment elle fait pour se contenir devant cette Mme Monk qui l'emploie à son service. C'est du sort de Bertie, dont on s'inquiète en même temps que ses soeurs... C'est la joie de voir arriver Muriel dans l'appartement des filles..
Un extrait:
p. 19. Dans l'intervalle entre la fin du repas et la reprise de la conversation, une atmosphère paisible régnait dans la pièce: Netta essuyait la vaiselle tandis que Mabel la rangeait lentement en faisant très attention à mettre chaque chose à sa place: Bertie et Col, qui avaient sorti la boîte à chaussures, rapiéçaient les bottines de Mabel; Rose, après avoir découpé les parties élimées des trois blouses, commençait à découdre les coutures des côtés. C'était le moment de la journée qu'elle préférait, celui où ils se trouvaient de nouveau tous réunis après le travail et l'école, détendus et heureux d'être ensemble.
(...) Il y avait tant d'objet qui leur rappelaient leur mère! Le buffet et la plupart des trésors entassés sur ses étagères lui appartenaient; c'est elle qui, avec des bouts de tissus, avait fabriqué la carpette qui se trouvait devant le foyer, les coussins en patchwork sur le lit de Bertie et la broderie accrochée à la place d'honneur sur le mur à côté de la cheminée.
Billet recyclé encore, sinon, une bonne lecture printanière que vous pourriez rater!