Devoirs de Bruxelles

Emily Brontë

Mille et une nuits

60 pages.

Résumé:  En 1842, Emily Brontë (1818-1848) quitte l'Angleterre avec sa coeur Charlotte pour parfaire son éducation dans un pensionnat de jeunes filles à Bruxelles.  Durant neuf mois, elle reçoit l'enseignement d'un professeur charismatique, Constantin Héger, qui lui apprend à écrire le français.

Neuf des devoirs d'Emily ont été retrouvés.  Truffés de fautes et de maladresses, ce sont les rédactions d'une étudiante de ving-trois ans, qui résiste tant bien que mal à l'autorité et à la rigueur de la langue française.

Inédits en France, ces textes suggèrent déjà tout le talent de l'auteur des Hauts de Hurle-Vent, son unique roman.

Mon avis:  Un tout petit livre qui plaira sans doute aux lecteurs et lectrices assidus d'Emily Brontë.  Au début du livre on dit:  " Du séjour à Bruxelles de Charlotte et d'Emily Brontë en 1842, il ne reste que les rares devoirs qu'elles ont composés en français.  Sur les trente que l'on a retrouvés, au hasard d'un grenier belge, d'une collection particulière ou d'une bibliothèque américaine, neuf selement sont de la main d'Emily.

Les devoirs de Bruxelles présentent:  3 lettres, des rédactions, un portrait du Roi Harold,  Un mot sur Augustin Trapenard (Adieu monsieur le professeur) et Vie d'Emily Brontë...  

En extrait, voici la lettre écrite à sa mère, le 26 juillet 1842.

Ma chère maman,

   Il me semble bien longtemps depuis que je vous aie vue, et longtemps même, que je n'aie pas reçu de vos nouvelles.  Si vous étiez malade, on m'écrirait; je ne crains pas cela, mais je crains que vous songiez moins souvent de votre fille dans son absence; dernièrement, je suis attristé par de très petites choses, et à cette idée surtout, je ne puis m'empêcher de pleurer.  On dit que ma santé est faible, et on m'a fait garder ma chambre et quitter mes études et mes compagnes; c'est  peut-être pour cette raison que je suis (si) triste, parce qu'il est bien ennuyeux d'être enfermée toute la journée dans un appartement solitaire, où je n'ai rien à faire, du matin jusqu'au soir, que de rêver et d'écouter, de temps en temps, les cris joyeux des autres enfants, qui jouent et rient sans songer de moi. 

   Il ne tarde d'être chez nous encore une fois, et de voir la maison et les personnes que j'aime tant.  Au moins si vous pouviez venir ici, je crois que votre seule présence me guérirait. -

   Venez donc, chère Maman, et pardonnez cette lettre; elle ne parle que de moi, mais moi, je vous parlerais de bien d'autres choses.

Votre fille dévouée,

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Un petit document très, très intérêssant! J'aime beaucoup.