Chercheur d'étoiles
PUBLIÉ CHEZ POCKET JEUNESSE
2008
Une belle découverte que cet auteur!!! Trouvé par hasard dans les rayons de la bibliothèque de mon petit village. Un cadeaux!
Quatrième de couverture: Luc possède un véribable don pour le piano. Son père aussi était un musicien exceptionnel, avant de mourir il y a deux dans. Depuis, Luc n'est plus le même: il se laisse entraîner dans un cambriolage par Skin et sa bande. Son esprit est hanté par des sons étranges, de mélodies qu'il n'arrive pas à déchiffrer... Mais une mystérieuse petite fille va bouleverser sa vie.
Mon avis: On dit que "Tim Bowler a reçu la prestigieuse Carnergie Medal pour Le garçon et la rivière. (que j'ai rapporté de la biblio, tant j'ai aimé celui-ci) Il est l'un des auteurs de littérature jeunesse le plus récompensés."
Et je comprends tout à fait. Cet auteur a une grande sensibilité. Il a su me captiver du début à la fin. Tous les éléments qui composent la trame de l'histoire sont pour moi des choses qui me tiennent à coeur. Durant les 375 pages, j'ai pu partager en émotion les difficultés qui s'offrent à Luc et j'ai été témoin de la manière qu'ils s'en sort avec toute sa sensibilité qui tantôt est défaut et tantot devient qualité.
La musique est omniprésente et traverse le roman avec Luc. Les personnages ne sont pas tous attachant. Il y a cette vieille dame laide et accariâtre qui tient prisonnière une petite fille que Luc découvre le soir où influencer par la bande de Skin ira cambriolé le manoir de cette Madame Petit. Mais il se fait prendre et elle garde Luc pour calmer la petite en lui jouant des airs de piano et en échange elle ne le dénoncera pas à la police.
Luc a aussi de la difficulté à accepter Roger Gilmore qui entre dans la vie de sa mère, veuve depuis 2 ans. Et il y a Marianne, la belle Marianne qui demande à Luc de l'accompagner au piano pour lui faire répéter sa flûte traversière en vue du concert qu'ils doivent donner.
Et le bon Mr. Harding, le vieux professeur de piano de Luc. J'ai découvert dans une conversation entre Mr. Hardin et Luc, de jolies partiton de Claude Debussy: Chrilden's Corner..
http://www.partitions-piano.fr/index.php/actualites/67-oeuvre-pour-piano/380-children-corner-debussy
et des tîtres de pièces merveilleux: Paix des bois. Car la forêt, le firmament, les étoiles, un vieux chêne (presqu'un personnage) où Luc se réfugie quand il veut être seul avec "son père" (il est très habité par son père) Vraiment, vraiment un roman sur les sens.. Dommage qu'il soit déjà épuisé dans les librairie. 2008?? pourtant pas si vieux? Il est trop bon! :)
EXTRAIT: p. 16 - Luc est entré dans la maison de Mme Petit (La vieille dame acariâtre) Il est autour de minuit. Il doit voler une boîte à bijoux, s'il veut faire partie de la bande.
" Il se retrouva très vite sur un palier à deux portes, plongé dans la pénombre. La lumière était crépusculaire. Les pleurs, plus forts, venaient clairement de l'une des deux pièces. S'armant de courage, il avança vers la première, fit pivoter la poignée...et découvrit une petite salle d'eau. Il revint vers l'autre porte et tendit la main. Au même instant, les pleurs cessèrent. Un silence sinistre s'installa. Il resta figé, immobile, la main sur la poignée. On avait dû l'entendre. Il avait pris le plus de précaution possible, mais la petite fille avait sans doute surpris un bruit, peut-être le léger déclic de la poignée. Pourquoi se serait-elle tue, sinon? Et que faisait-elle à présent? Il tendit l'oreille. La fillette devait être pétrifiée. Il la devinait là, juste derrière la porte, guettant le moindre bruit. Elle avait probablement encore plus peur que lui. Il approcha la tête de la porte.
- Je ne te ferai pas de mal, murmura-t-il. Je te le promets...
Seul le silence lui répondit, de plus en plus pénétrant, de plus en plus terrifiant. Il pensa à Skin, qui fulminait dehors avec les autres. Ils devaient lui en vouloir, se demander ce qu'il fichait. Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'il fichait? Le doute s'insinua à nouveau dans son esprit: Mme Petit vit seule. Tout le monde le sait. Ce n'est pas la première fois que tu entends des bruits imaginaires. Cette pièce est vide.
La porte était fermée à clé..... Mme Petit avait beau être laide et acariâtre, ce n'était pas le genre à garder une petite fille prisonnière dans un grenier. ..... Pris d'une impulsion subite, il s'agenouilla et glissa un regard à travers le trou de la serrure.
Dans une demi-pénombre, il distingua un lit, le coin d'un radiateur, une tapisserie grisâtre et l'angle d'une étagère. Soudain un visage apparût. Il cessa de respirer. À quelques centimètres de la serrure, une petite fille regardait, semblait-il, dans sa direction. Elle n'avait pas plus que neuf ou dix ans, et de longs cheveux d'un noir brillant. Son visage ravagé par les larmes exprimait une terreur comme il n'en avait jamais vu.