9 août 2012
La fille au pinceau d'or
Chez Bayard jeunesse
2005
289 pages.
À partir de 10 ans et plus
Résumé: Maria Brugada, jeune orpheline au service d'une aubergiste acariâtre, accomplit les besognes les plus ingrates, sans jamais se plaindre.
Son seul plaisir est de dessiner au charbon de bois des animaux sur les murs d'une bicoque abandonnée. Pourtant, le jour où sa patronne noie le chaton de Mimosa, sa seule amie, Maria s'enfuit, écœurée, et rejoint Madrid.
Une nouvelle vie commence. Embauchée comme servante par un peintre réputé, Maria entend profiter en secret de l'atelier pour réaliser son rêve : apprendre à peindre. La tâche est rude ; les tensions entre apprentis et compagnons sont fréquentes. Maria va tenter de s'imposer par tous les moyens...
Mon avis: Une histoire trop courte, mais c'est probablement ce qui en fait ce petit bijoux. Les pages se tournent à une vitesse! On suit Maria, jeune et attachante, un être tout intérieur qui rêve de faire de la peinture.
Mais en Espagne en 1649, ce travail n'est aucunement permis aux femmes. Le contenu du roman est fait du quotidien de Maria en tant que servante mais aussi des barrières qu'elle aura à traverser. Un roman tout indiqué pour ceux et celles qui aiment cet univers. Une bonne intrigue! Vraiment, j'avais du mal à le laisser. Ça reste un roman qui n'est pas 'lourd' donc d'agréable compagnie! :)
Un extrait: Chapitre 12 -
"Il faisait encore nuit lorsque Angel et Maria se glissèrent dans l'atelier désert. Don José était absent de Madrid et ne devrait rentrer que le lendemain. Quant à Juan et Baltasar, ils ne descendraient qu'au matin. L'apprenti et sa nouvelle élève avaient une bonne heure devant eux.
- N'allume qu'une seule lanterne, lui recommanda-t-il. ...
Maria acquiesça. Angle s'approcha d'un placard.
- Viens par ici, que je te montre, chuchota-t-il.
C'est là qu'on range les ingrédients.
Plusieurs bocaux s'alignaient sur des étagères.
- Celui-là contient une terre de montagne: c'est pour fabriquer de l'ocre. Là, ce sont des os calcinés et des noyaux de pêches brûlés, pour le noir. Et voici des prunes sauvages. On les presse pour obtenir un vert sombre. Et là, dans ce bocal, il y a des insectes...
- Des insectes?
- Des cochenilles séchées. Quand on les broie, on obtient un rouge carmin. Et là encore, ce sont des racines de garance. Tu connais cette plante?
Maria fit signe que non. L'apprenti ouvrit le bocal et versa quelques morceaux dans sa paume. Les racines étaient d'un marron terne.
- Regarde...C'est magique!
Angel déposa les fragments sur une petite table, dont le centre était légèrement creusé, et les arrosa d'eau claire prélevée dans un pichet. Puis, à l'aide d'une pierre taillée en forme d'oeuf, il commença à les broyer. Ils se transformèrent peu à peu en une poudre d'un rouge intense, que Maria observa bouche bée. " p. 90
On parle de ce peintre dans le roman.
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