Rosie ou le goût du cidre

7 août 2013

Laurie Lee

Phébus libretto

Littérature anglaise

1959

1991 - traduction française

259 pages

Quatrième de couverture: Une très belle 'quatrième de couverture'... qui décrit vraiment bien tout l'essence du livre:

« Le thème de ce livre (une enfance à la campagne) était, dans sa banalité, redoutable à traiter. On attend au coin du bois l'odeur des foins, la moisson, la pêche aux écrevisses et autres fariboles certainement enchanteresses, mais qui font bayer aux corneilles.

Rien de tout cela dans ce récit d'une pureté de ton et de langue prodigieuse: Une langue qui reste de bout en bout, comme celle de Colette, le parler naturel d'un poète. Hors de nos frontières, deux livres seuls, pour tout dire, accèdent à ce miracle. Vingt ans de jeunesse de Maurice O'Sullivan, qui raconte une enfance irlandaise dans les Blaskets et que Dylan Thomas comparait "à l'oeuf tout frais pondu d'un oiseau de mer",

et, sur un autre registre Vertes demeures de W.H. Hudson, dont Conrad disait "qu'il écrivait comme l'herbe pousse" - compliment qui pourrait fort bien s'adresser à Laurie Lee en la présente occurence. »

Ainsi s'exprime Patrick Reumaux, romancier et traducteur (et fin connaisseur de la littérature anglaise de ce siècle), lequel rêve de voir ce livre lu par tous ceux qui n'ont pas encore jeté leur enfance aux orties.

Le fait est que Laurie Lee résussit ici le tour de force de nous faire retrouver les sensations, l'émerveillement, les peurs, les dimensions fabuleuses du monde tels que les voit l'oeil d'un enfant.

Rien n'est escamoté de l'inquiétante étrangeté de l'affaire - mais débarrassée du fatras qu'apporte un savoir tardif -, ni la cruauté, ni l'impitoyable et tendre éveil des premiers frémissements du désir.

À dix-neuf ans, l'enfance close, Laurie Lee prend son violon et s'en va de par le monde. On sort de son livre comme il dut le faire: purgé de bien des miasmes et guéri de quelques-unes des maladies tristement communes que la vie traîne après elle. Avec la certitude de tenir entre ses mains un texte aussi nécessaire que l'air qu'on respire. »

Mon avis: Un récit doux, écrit semble-t-il tout d'un trait, mais je suis certaine qu'il n'en est rien. Le travail de l'écrivain est justement là, puisque ça coule tout au long de ces pages de vie si joliment racontées. Une lecture tout indiquée pour le mois d'août. C'est la petite enfance, la maisonnée, les grands-mères qui habitent "au-dessus et au dessous" ... Elles se détestent, mais elles ont l'une pour l'autre une curiosité vitale.

Un livre que j'ai découvert chez Maeve et sans avoir fait le lien, quelques jours plus tard une photo du film chez Jo

Je donne un 10/10 pour l'écriture. Par contre, tout comme Maeve, j'ai trouvé quelques longueurs au récit. C'est en effet un livre qu'on peut lire ici et là, un peu comme des nouvelles ou tout en suivant l'ordre des choses.

J'ai bien aimé le premier chapitre, celui sur les grands-mères, et la description de la cuisine pleine de vie avec le piano dedans. Une grande table au centre où, le soir à la lueur de la lampe, tout le monde s'adonnait à sa petite affaire.

Un récit qui se passe dans les Costwald juste comme finit la guerre 14-18. Je crois qu'il existe une série d'émissions pour la télé en V.O. toujours.

Somme toute j'ai passé un bon moment de lecture! :)