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La maison de Millie
11 septembre 2013

Calpurnia

calpurniaJacqueline Kelly

L'école des loisirs

Littérature américaine

2013

420 pages

 

Quatrième de couverture:  Calpurnia Tate a onze ans.  Dans la chaleur de l'été, elle s'interroge sur le comportement des animaux autour d'elle.  Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opssums.

Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d'observation tout ce qu'elle voit et se pose mille questions.  Pourquoi, par exemple les chiens ont-ils des sourcils?  Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes?  Et à quoi sert un bibliothèque si on n'y prête pas de livres? 

On est dans le compté de Caldwell, au Texas, en 1899.  Tout en développant son esprit scientifique.  Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d'être une jeune fille à l'aube du XXe siècle.  Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable?  Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté?

* * *

Mon avis:  Une douce introduction dans ces années charnières 1899/1900... Un autre roman qui nous fait voyager dans le temps.  Dans le temps de Calpurnia, une petite fille de 11 ans 3/4 qui déteste les travaux d'aiguilles, l'étude du piano, la cuisine et tout ce qui touche à la vie domestique.  Elle voudrait être une 'savante'.  Mais à cette époque, c'est toute une bataille qu'elle avait à mener.  Petits mensonges pieux, astuces et toutes les raisons sont bonnes pour se sauver des aiguilles à tricoter et se retrouver auprès de sa chère rivière avec son grand-papa.  Un grand-père scientifique dans l'âme.  Heureusement qu'elle a cet allié, pour arriver à comprendre la vie et se rapprocher des choses qui la passionne.  C'est à dire, la botanique et les insectes. 

Calpurnia a beaucoup de difficultés à s'entendre avec sa mère qui veut en faire une petite fille modèle. Souvent Calpurnia revient à la maison avec des taches de boue sur son tablier et des accrocs ici et là.

Un passage que j'ai particulièrement apprécié.  Il s'âgit d'une fois, où elle et son grand-père firent une expérience de 'distillation'.

«Un soir, en rejoignant bon-papa dans son laboratoire, je m'aperçus qu'il semblait avoir fait une avancée décisive dans la recherche de son alcool.  Il tenait une petite fiole sous la lumière et la contemplait d'un air méditatif.  

   -  Calpurnia, dit-il, je crois que nous avons là quelque chose qui s'approche du buvable.  Je ne dis pas que c'est bon, attention, mais je dis que ce n'est plus répugnant.  Ces autres trucs (il indiqua les rangées de petites bouteilles bouchées) ne pourraient servir qu'à décaper des fonds de barges encrassés.  Ce jus-là n'est pas vraiment bon, pas encore, mais...

   -  Pourquoi est-ce qu'il est meilleur?  demandai-je.  <...>

   - C'est plus facile si tu te bouches le nez et l'avale en une seule fois.» p. 73

 

Bref, Calpurnia, buva de cet alcool et ce qui devait arriver, arriva.  Elle se retrouva au souper autour de la table et durant la prière se mit à hoqueter comme si elle était saoule.  Sa mère trouvant la scène plus que choquante, l'envoya en punition dans sa chambre sans manger. 

 

« Pendant que je montait me coucher péniblement l'escalier, j'entendis la voix de mon père qui reprenait le bénédicité depuis le début.  Je m'enfermai dans ma chambre et grimpai sur mon haut de lit de cuivre.  

   Je dus m'assoupir, car je me réveillai un peu plus tard en train de ronfler bruyamment.  Le soleil était couché, j'entandais mes plus jeunes frères se préparer pour la nuit, je me dis qu'il devait donc etre environ huit heures.  Le feu dans mon gosier s'était quand même calmé.  Je m'assis sur mon lit et m'aperçus que j'avais très faim.  Pourrais-je arriver jusqu'au garde-manger sans être vue par ma mère?

C'était risqué.

   Un petit coup frappé doucement à ma porte interrompit mes projets.  Était-ce mère qui venait me réprimeander, ou Harry qui venait me sauver?  Aucun des deux.  C'était Travis (son petit frère), celui de 10 ans qui serrait dans ses bras un des chatons de la dernière portée, auxquels il n'avait donné que des noms de bandis, de hors-la-lois, et de personnages de mauvaise réputation.

   -  Regarde, murmura-t-il en me donnant la petite boule de fourrure, je t'ai apporté Jesse James.  C'est celui que je préfère.  Il te tiendra compagnie.

<...>

   Jesse James m'apporta au moins un peu de réconfort.  Je l'emenai sur le lit, il ronronna sous mon menton et me pétrit l'épaule.  Juste au moment où je m'assoupissais, on frappa de nouveau à ma porte.  Cette fois, c'était grand-père, l'air solennel.  Il resta dans l'embrassure de la porte, deux gros livres à la main.

   -  Un peu de lecture, dit-il, dans ton exil.

   -  Merci, dis-je, et je refermai la porte tandis qu'il reaprtait vers sa propre chambre.  Pourquoi m'avait-il apporté des livres à un moment pareil?  J'avais trop faim, j'étais trop contrariée pour lire, bien que le premier, De grandes espérances, de Charles Dickens, semblât prometteur.  Le second, Principes d'économie agraire du Sud, l'était beaucoup moins.  Mais curieusement, maintenant que je l'avais entre les mains, je n'avais pas l'impression de tenir un livre.  Je découvris alors que ce n'en était pas un, mais une boîte en bois sculptée et peinte à la manière d'un volume relié.  Bizarre.  Je farfouilai pour trouver le mécanisme qui permettait de l'ouvrir.  Et la boîte s'ouvrit.  Elle contenait un gros sandwich au rosbif, enveloppé dans du papier huilé.  Je pris le sandwich et De grandes espérances puis me laisser tomber sur mon lit avec le sentiment que c'était le comble de la volupté.  Aaah! Lit, livres, chaton, sandwich! Que désirer de plus dans la vie?»  p.79

* * *

Un très beau roman basé sur les principes de Darwin, de bons sentiments, des difficultés à traverser.... et plus on avance vers la fin, plus le livre devient intéressant. L'arrivé du téléphone viendra confirmer et identifier les ambitions de Calpurnia.   J'ai passé un bon moment avec cette petite fille très attachante! :)

Un 8/10

Pour voir l'opinion d'Emma ICI


qui a lu aussi Calpurnia! :)

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Commentaires
M
@Château, Tu devrais aimer. Nous apprenons à nous connaître via nos blogs qui semblent confirmer nos goûts communs, alors, j'ai confiance! :D
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C
J'ai hâte de lire! Même la couverture est jolie...
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M
@Mya, Et je sais que l'as toi aussi en attente. Je l'ai noté chez toi!!! :D Et petit scoop, le livre se termine dans le temps de Noël...
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M
J'ai de plus en plus envie de le découvrir, celui-ci. :)
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M
@L'Or, Oui, je te parlais de Calpurnia qui est dans ta pile à lire... :)
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