La petite voleuse - Tome 3
Sarah Kay
Texte de Modesty T. Streetlittle
Éditions Hemma
Littérature australienne
2007
96 pages
Quatrième de couverture: La petite Sarah entre à l'école. Elle attendait ce moment avec impatience. Malheureusement, un vilain incident va injustement gâcher la joie de notre petite amie.
Sarah Stanley aborde ici un vilain souvenir de son enfance. Le propriétaire du Général Store de Laketown, est persuadé que la fillette n'est qu'une misérable voleuse!
Introduction
«Ma très chère petite Sarah Stanley
Le succès! Voilà bien un mot que je n'aurais jamais imaginé entendre. Le premier livre que j'ai écrit pour te raconter ma vie d'arrière-grand-mère s'est bien vendu. Mon éditeur, monsieur Philip Dick, s'est montré très content de moi.
Le deuxième livre a tout de suite été un «best-seller». Ça veut dire qu'il a été acheté par des lecteurs dans le monde entier! Je n'y comprends rien du tout. Il suffit simplement d'un peu d'encre du General Store, de quelques souvenirs et de beaucoup de coeur pour devenir un écrivain?
Le Premier ministre en personne - tu imagines, ma chérie? - m'a décerné un prix pour me féliciter . Il m'a invitée dans sa demeure privée, près de Canberra. Mais j'ai décliné son invitation. Je n'ai jamais aimé les honneurs et encore moins les voyages. Tu sais, je suis comme les vieux arbres: je ne supporte plus d'être déracinée. J'ai grand besoin de ma ferme, de ma terre, de mon soleil et de mon air.
Tout cela est bien étrange. Chaque matin, le facteur m'apporte des lettres. Parfois deux, parfois, dix. Des hommes, des femmes et des enfants m'écrivent pour me dire qu'ils adorent mes livres et qu'ils aimeraient découvrir Laketown ou goûter mes cookies au chocolat. Certaines lettres sont écrites dans des langues que je ne connais pas du tout. Mon vieil ami, Peter Townsend, m'a assuré qu'il s'agissait de langues d'Europe. Ma chérie, il y a des Français, des Italiens, et des Espagnols qui m'adressent leurs félicitations. Je ne sais même pas où se trouvent leurs pays respectifs.
Il y a aussi ce vieil américain excentrique qui m'a demandé en mariage. Ça m'a bien fait rire. Je lui ai envoyé un petit mot pour lui dire qu'il pouvait garder ses bagues et ses colliers de perles. Je préfère rester fidèle à jamais au souvenir de mon très cher Corky.
Pour moi, le plus important est que toi, ma chère petite Sarah, tu aime ce que j'écris. Parce que je le fais pour toi. Tu es plus importante à mes yeux que tout le reste du monde.
J'aime savoir que, chaque soir, dans ta grande ville, tu lis ce que j'ai rédigé patiemment dans ma merveilleuse campagne.
Dans ce troisième livre, je vais te raconter mes premiers jours d'école et aussi la première grande injustice de ma vie. Comme j'ai souffert...Je ne t'en dis pas plus.
Juste une dernière chose: je n'écris plus à l'encre de Chine. Mon éditeur m'a offert une machine à écrire. C'est un instrument un peu barbare mais vraiment merveilleux. Bien sûr, il m'a fallu un peu de temps pour l'apprivoiser. Maintenant, je l'adore; je ne pourrais plus m'en passer.
Assise à la table de la cuisine, je me prépare toujours une bonne tisane au miel et des cookies au chocolat. Et je me mets à taper sur les touches. Tic, tic, tic... C'est toute ma vie qui défile.
Bonne lecture, ma toute petite Sarah Stanley chéri!»
La semaine prochaine.