La petite maison dans les Grands Bois

10 janvier 2014

La petite maison dans les Grands Bois

Laura Ingalls Wilder

Castor poche flammarion

Littérature américaine

1872 - Laura habite à la lisière des Grands Bois du Wisconsin, dans une maison en rondins très isolée.

Pour cette toute petite fille et sa famille de pionniers, la vie est rude mais joyeuse. Ce roman nous présente la famille Ingalls et précède les huits célèbres tomes de 'La petite maison dans la prairie'.

Mon commentaire: Laura Ingalls réussi vraiment à nous exprimer sa joie de vivre avec presque rien, l'essentiel. Probablement cette proximité à la nature, l'amour de ses parents, tout cette espace qui fait que le moindre petit rien ou événement qui arrive l'éblouit. J'ai simplement choisi de jolis extraits, étant donné le nombre de billet et la popularité de ces petits romans jeunesse. Celui-ci est dédié au 7/8 ans.

'Cette petite fille se nommait Laura. La nuit, quand elle était couchée dans son lit à roulettes, elle tendait l'oreille, mais elle n'entandait rien d'autre que le bruit des arbres qui chuchottaient entre eux. Parfois, loin dans la nuit, un loup hurlait. Puis il s'approchait et hurlait à nouveau.

Cela lui faisait peur. Laura savait que les loups mangent les petites filles. Mais elle était bien à l'abri entre les murs solides en rondins. Le fusil de son pèere était accroché au-dessus de la porte et le bon vieux Jack, le bouledogue tacheté, montait la garde. Son père disait alors:

- Endors-toi, Laura. Jack ne laissera pas entrer les loups.

Alors Laura se pelotonnait sous les couvertures, tout contre Marie, et s'endormait.'

Le matin, on poussait le lit à roulette sous le grand lit des parents.

Entre les pages de ce premier tomes, ce sont les habitudes de vie que nous raconte Laura. Par exemple, comment Charles avait créé un fumoir pour la viande dans un tronc d'arbre, la chasse, les soirées d'hiver étaient vécues autour du feu de foyer. Charles racontait des histoires à Laura et Marie et jourait du violon.

L'hiver aussi participait à la beauté des lieux:

'La neige continuait de tomber et finit par s'amonceler contre la maison. Le matin, les vitres étaient couvertes de givre qui faisait les plus beaux dessins d'arbres, de fleurs et de fées.

Maman disait que Bonhomme Hiver entrait chaque soir quand tout le monde dormait et que c'était lui qui dessinait.

Laura pensait que Bonhomme Hiver était un petit homme blanc comme neige, avec un chapeau pointu brillant et des bottes jusqu'aux genoux en peau de cerf toutes blanches et douces. Il avait un manteau blanc, des mouffles blanches, et au lieu d'un fusil, il avait dans ses mains des outils bien aiguisés avec lesquels il gravait ses dessins.'

L'horaire de la semaine:

Lessive le lundi,

Repassage le mardi,

Raccomodage de mercredi,

Barattage le jeudi,

Nettoyage le vendredi,

Cuisson du pain et des gâteaux le samedi,

Repos du dimanche.

Les jours préférés de Laura étaient ceux réservés au beurre et aux gâteaux...

Avant de poursuivre, j'attire votre attention sur les magnifiques illustrations de Garth Williams ici .

Le samdi, quand Maman faisait le pain, elle leur donnait à chacune un morceau de pâte pour pétrir. Parfois aussi, elles avaient un peu de pâte è gâteau pour préparer des biscuits et, une fois, Laura fit même une tartelette.

Quand le travail était fini, Maman leur découpait parfois des poupées, dans du papier blanc bien raide. Elle dessinait les visages au crayon, pui avec des morceaux de papier de couleur, elle taillait des robes, des chapeaux, des rubans et des dentelles afin que Laura et Marie puissent les habiller merveilleusement.

Ce n'est pas d'hier que les poupées de papier ont amusé les petites filles!

Comme elle était chaude, douillette et confortable, la petite maison perdue au fond des Grands Bois dans la neige et le froid. Comme ils s'y sentaient bien et étaient heureux, Papa et Maman, Marie et Laura et Bébé Carrie, lorsque la nuit était tombée! Le feu brillait dans la cheminé et ni le froid, ni la nuit, ni les bêtes sauvages ne pouvaient entrer. Jack et Black Susan étaient couchés devant l'âtre et la lumièere des flammes les faisait cligner des yeux.

Maman dans son fauteuil à bascule cousait près de la table. La lumière de la lampe était vive. On avait mis du sel au fond du réservoir de pétrole en verre pour l'empêcher d'exploser, et de petits bouts de flanelle rouge au milieu du sel pour faire joli. Et c'était joli. Laura adorait regarder la lampe. Elle aimait aussi regarder le feu qui brûlait dans la cheminée en palpitant, avec ses flammes jaunes qui devenaient rouges et même parfois vertes au dessus des bûches, ou tremblaient de bleu au dessus des braises d'or et de rubis.

Cette illustration représente une histoire que Charles racontera à Laura, un certain dimanche. À l'époque, le dimanche était jour de repos. Il fallait que les filles restent assises sagement sur une chaise juqu'au coucher du soleil.

Ces trois gamins, avaient transgressé cette loi pendant que leur père dormait. C'est arrivé au grand-père de Charles.

Bref, j'ai beaucoup aimé le début de cette série en écriture cette fois. Je ne l'ai toujours que regarder à la télé. C'est différent. Un autre bon moment de lecture! Je vous laisse sur les derniers mots de Laura avant de s'endormir et pour moi de refermer le livre:

'Quand le violon eut cessé de résonner, Laura demanda doucement:

- C'est quoi, les jours d'antans Papa?

- Ce sont les jours d'il y a longtemps, Laura. Dormez maintenant.

Mais Laura resta éveillée encore pendant un moment, écoutant le violon et la plainte solitaire du vent dans les Grands Bois. Elle regardait Papa. Les flammes se reflétaient dans ses cheveux bruns, dans sa barbe, et le violon couleur de miel luisait. Elle regardait Maman qui se balançait et tricotait tranquillement.

Elle pensa: 'C'est le présent.'

Elle était heureuse que cette maison douillette, que Papa, Maman et la lueur du feu dans la cheminée, et la musique soient le présent. 'On ne pourra pas l'oublier, se disait-elle, parce que maintenant, c'est maintenant. Ça ne pourra jamais être il y a longtemps.'