Au coeur des forêts
Albin Michel et aussi chez: Le livre de poche
2011
305 pages
Quatrième de couverture: Depuis son enfance, Bastien a toujours vécu dans la forêt. Pour lui, les arbres vivent, parlent, rêvent. Ils veulent renouer avec le ciel. Il en connaît tous les mystères, tous les sortilèges qu'il révélera à sa petite fille gravement malade, venue se réfugier auprès de lui.
Pour Bastien, elle est comme une forêt fracassée par l'orage. Mais il ne doute pas de sa guérison s'il se bat à ses côtés et partage ses secrets.
Dans ces pages qu'irriguent la magie et la force des arbres, c'est tout le sens de la vie humaine que pose Christian Signol. Traversée du souffle de la Grande Histoire, des forêts blessées par les tempêtes et des légendes immémoriales, elles révèlent un monde de beauté, inconnu et superbe, au pouvoir salvateur.
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Mon commentaire: Un roman très tendre, une immersion chez les arbres qui composent une forêt. Ce livre ne peut qu'être apaisant.
Les personnages:
Bastien - le personnage principal qui vit au coeur de sa forêt, un éternel solitaire, homme de peu de mot.
Louise - Sa femme décédée d'un cancer
Jeanne - Leur fille qui brille par son absence
Charlotte- Sa petite fille qui vient se réfugier auprès de son grand-père (Bastien) qu'elle n'a pas beaucoup connu. Des liens chers vont se créer entre les deux.
Étienne - Un employé forestier.
Solange - La cuisinière
Justine - La soeur de Bastien, disparue il y a longtemps.
Mais les personnages principaux restent les Arbres...
Illustré par Jean-Baptiste Monge
Début du roman... «Je n'avais pas cinq ans le jour où j'ai entendu pour la première fois mon père parler aux arbres. Ce devait être à la fin de l'été, quand la forêt se couvre de ses couleurs les plus chaudes, de l'or au brun, de la rouille au vermillon, qui sont ses ordinaires parures d'avant l'hiver. »
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Page 25... «Comment aurais-je pu demeurer insensible à tant de mystères, de secrets, d'ombres errantes? Car elle a été habitée, mon enfance, peuplée d'êtres de légende mais aussi familiers, à l'abri de la neige de l'hiver, dans l'odeur du pain de seigle et des crêpes de blé noir. Et protégée par des cheminées immenses, des murs épais, une solidarité que l'isolement rendait indispensable, et qui allait de soi. Surtout lorsque le mur de neige atteignait plus d'un mètre et qu'il fallait ouvrir un passage jusqu'au hameau de Servière, paralysant le plateau pour des semaines, mais sans que jamais ne naisse la moindre crainte de ne pouvoir survivre.»
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Page 52...«...Il m'a semblé deviner ce que redoutait Justine; combien la forêt pouvait être peuplée de créatures mystérieuses. Elles s'étaient mises à glisser autour de moi, furtivement, me frôlaient, me touchaient parfois, au point que j'aurais voulu disparaître, trouver refuge au coeur même de l'arbre comme le font les écureuils et les oiseaux.
«Je ne respirais plus, ou à peine. Tout pouvait arriver, je le savais désormais, en ces lieux que les branches des arbres animaient de mouvements étranges, de murmures, de soupirs. J'avais rencontré le vrai peuple de la forêt, celui qui vit dans son ombre complice, et qui n'apparaît que loin des lieux habités, se laissant seulement entrevoir, mais dont la présence devient certaine, évidente, au fond des bois où il se meut secrètement, sans que l'on sache ce qu'il vous veut vraiment.»
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Je suis très contente d'avoir eu le privilège de lire ce merveilleux roman (arrivé par la poste) qui me fût offert par Katelle! et ouvert sous ses recommandations que le matin de Noël! :) Merci Katelle pour ce joli cadeaux ... et le signet... et le carnet! Un livre qui restera bien au chaud dans ma bibliothèque 'idéale'.