Émilie de La Nouvelle Lune - tome 3 et 4
Éditions Pierre Tisseyre
Littérature Canadienne
1998
399 pages
Quatrième de couverture:
Émilie Starr, quatorze ans, pousuit, depuis l'enfance, un grand rêve: faire carrière dans les lettres. Que ce soit à la ferme de la Nouvelle Lune - chez les tantes de l'Île- du-Prince-Edouard qui l'ont adptée et qui l'élèvent selon des préceptes sévères - ou chez la détestable tante Ruth, grâce à laquelle elle peut contribuer ses études dans une petite ville étouffante, Émilie n'a qu'un désir en tête: ÉCRIRE.
Tout, pour Émilie, se traduit en mots - Les bonheurs commes les frustrations. Mais les mots lui sont interdits...comme lui est interdite la fréquentation des amis de l'autre sexe.
Abordera-t-elle jamais la «carrière»?
Connaitra-t-elle un jour l'amour?
Mon commentaire: C'est ici que je ferme la boucle d'Émilie avec les deux derniers tomes. Je n'ai pas grand chose à rajouter puisque j'ai déjà exprimer combien j'aime cette série de L.M. Montgomery dans le billet des tomes 1 et 2.
http://lamaisondemilly.canalblog.com/archives/2014/02/09/29098923.html
Par contre, voici ce qu'en dit Berlie Doherty, (une auteure jeunesse que j'aime beaucoup) dans mon livres de référence!
Le choix de Berlie Doherty - page 752
«Du même auteur, la série Anne...La maison aux pignons verts que j'ai adoré étant enfant est plus connue et a toujours du succès. Cependant, une fois adolescente, je me suis mise à lire la série "Emilie de La nouvelle lune». Le deuxième volume, Emily Climbs, est celui qui m'a le plus plu.
Émilie avait une vie très différente de la mienne. Orpheline, elle vivait dans une ferme au Canada avec sa tante, très stricte. À de nombreux égards, son enfance reflète celle de l'auteur. Émilie et moi avions un point commun: nous voulions toutes deux devenir écrivains. Dans le premier paragraphe, Émilie est dans sa chambre auprès du feu. Dehors, il fait froid et la tempête se déchaîne, mais elle est complètement absorbée par ses pensées, occupée à écrire dans le calepin noir qu'on lui a offert. Elle voit son reflet dans le miroir de la chambre, comme je vois le mien en ce moment. Pleinement consciente de la beauté de la nature qui l'entoure, elle tente de la décrire. Si seulement elle pouvait trouver les mots justes! Ce qui est le plus frustrant pour elle, c'est d'être envoyée à l'école à la seule condition de ne plus écrire de récit durant ses études.
Au lieu de créer un monde fantastique, elle va donc décrire sa propre vie, ses amours d'adolescente, sa famille et ses amis. Elle inscrit ses pensées et ses commentaires dans son journal. La lecture de ce livre permet de faire la connaissance d'une jeune fille en train de grandir, de partager avec elle les moments comiques et tragiques que cela implique.
Et puis son amour des mots est communicatif. J'avais noté sur les deux pages vierges à la fin de mon exemplaire les termes que j'avais le plus appréciés et rayé ceux que j'étais capable de réutiliser. Émilie m'a appris beaucoup de choses, et comme les meilleurs personnages romanesques, elle est restée avec moi toute ma vie.
Quel beaux témoignage que celui de Berlie Doherty: D'ailleurs, c'est aussi une auteure que j'aime beaucoup. Vous pouvez relire deux billets de ses romans - UNE FAMILLE À SECRET - et - PROFOND SECRET
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Voici le passage dont parle Berlie Doherty et que j'aime bien aussi. C'est le début du deuxième tome ou troisième en format poche.
1
Écrire pour
se vider le coeur
«Émilie Byrd Starr était seule dans sa chambre, dans la vieille maison de ferme de la Nouvelle Lune, à Blair Water, par un soir orageux de février des années d'avant-guerre. Elle se sentait à ce moment-là, aussi parfaitement heureuse qu'il est permis à un être humain de l'être. Sa tante Élisabeth, consciente du froid nocturne, l'avait autorisée, faveur rarissime, à faire du feu dans sa petite cheminée. Et le feu brillait, clair, inondant de sa lumière mordorée la pièce impeccablement propre, aux meubles anciens et aux fenêtres à larges embrasures dont les carreaux dépolis d'un blanc bleuté se piquaient de couronnes de flocons de neige. Il donnait de la profondeur, du mystère et de la séduction au miroir mural qui réflétait Émilie, recroquevillée sur le canapé devant le feu et qui écrivait, à la lueur de deux longues bougies blanches - seule source de lumière permise à la Nouvelle Lune - dans un nouveau calepin-Jimmy à la couverture noire brillante que son cousin lui avait offert le jour même. Émilie avait été très contente de recevoir ce calepin, car elle avait rempli à ras bords celui que le cousin Jimmy lui avait donné, l'automne précédent. Depuis plus d'une semaine, empêchée d'écrire à cause d'un cahier inexistant, elle souffrait d'un «manque» grave.
Son journal était devenu l'un des pôles majeurs de sa jeune existence. Il avait pris la relève des lettres qu'elle avait écrites à son père, mort trop tôt, lettres dans lesquelles elle se vidait le coeur de ses problèmes et de ses soucis.
*
«Que j'aime ces tempêtes nocturnes, quand je n'ai pas à m'y colleter! écrivait Émilie. Cousin Jimmy et moi avons passé une soirée splendide à établir les plans du jardin et à choisir nos graines de semence et nos plants dans le catalogue. Là où les bancs de neige font le gros dos derrière la cuisine d'été, nous aurons une plate-bande d'asters roses, et nous donnerons aux forsythias un arrière-plan d'amandiers. Rien ne me plaît davantage que de rêver à l'été, en plein coeur d'une tempête.»
Saison 2 - Version Originale anglaise
Quatrième de couverture: Non, Émilie Starr ne s'est pas exilée à New York, où un poste de rédactrice lui éait offert dans un magazine prestigieux.
Elle a préféré rester à La Nouvelle Lune, pour y pousuivre dans la solitude sa carrière d'écrivain.
Ses amis de toujours, Ilse, Teddy et Perry, ont gagné les capitales pour y faire carrière e ne reviennent que rarement à l'Île-du-Prince-Edouard.
Dean Preast, le riche intellectuel qui aime Émilie depuis qu'il l'a sauvée de la mort, est résté sur place et la demande en mariage.
Il s'ensuit alors un chassé-croisé sentimental digne du Songe d'une nuit d'été. Qui épousera qui? Tout est là. Ce quatrième et dernier volet de la série rend plus attachant que jamais le personnage créé par Lucy Maud Montgomery, une héroïne qui lui ressemble: tout à la fois, vibrante et vulnérable - inoubliable.