Les découvertes d'une toute petite fille
Bibliothèque Rose
Hachette
1968
120 pages
Textes français de Suzanne Paireault
Illustrations de Jeanne Hives
Quatrième de couverture: Mili-Mali-Malou, la toute petite fille, a beaucoup d'imagination. Avec ses inséparables compagnons Boby Blin et la petite-amie-Suzanne, elle se lance à la découverte de nouveaux jeux, de nouveaux lieux ou de nouvelles recettes de cuisine.
Que cela tourne bien ou que cela tourne mal, c'est toujours très amusant, les histoires de Mili-Mali-,,,,!
Mon commentaire: Ce petit roman jeunesse a charmé une de mes belles soirée de l'été. Je l'ai lu d'un couvercle à l'autre. J'étais enchantée de refaire le chemin de la littérature jeunesse à reculons. C'est-à-dire de 2014 à 1968.
Je ne peux pas dire si c'était mieux ou pire. C'était autre chose. Par exemple, j'avais oublié en lisant l'histoire où Méli.. fait une commission, qu'à l'époque, c'était fréquent et naturel que les enfants allaient quotidiennement faire des commissions pour une voisine, un parent etc.. Géographiquement parlant, la majorité des familles vivaient dans un quartier ou habitait un village ou la campagne.. Il me semble qu'aujourd'hui, un enfant de 7 ou 8 ans, on ne le laisse plus partir seul pour aller chercher un sac de pommes, où un kilo de viande. D'abord, le personnel de la boucherie à l'époque était une figure significative et amicale...
Reste à savoir, si les jeunes lecteurs de 2014, s'amuseraient vraiment en lisant ces petites aventures si bien décrites par J.L. Brisley??? Voilà, surtout la raison pour laquelle je fais un billet de ce livre 'Vintage'. Une lecture, vu son âge, qui porte à réflexion. Une question que je me pose souvent ces temps-ci. Au fond, qu'est-ce qui plaît vraiment à nos jeunes lecteurs. La magie de 1968... ce qui faisait 'lever' un livre à l'époque, est-elle la même recette de nos jours. Étant donné la technologie qui stimule tellement l'attention, les livres savent-ils encore capter l'attention d'avant. Moi, je pense que non, tout dépendant aussi des traits de caractères des enfants. C'est certain qu'avant 5 ans, je crois que la magie des livres opèrent encore et peut-être plus même, mais dès que l'école commence??? Je ne sais pas ce que vous en pensez?
Bref, je reviens à cette petite histoire qui fût mon 'Coup de coeur', celle que j'ai préféré parmis tant d'autre.
Je vous la résume:
Un beau jour, Mili, (oublions le Mali-Malou très agaçant) doit faire une commission pour sa maman. Elle avait oublié une boîte de cacao. Arrivée devant l'épicerie, Mili dut attendre que M. Simon, l'épicier, ait terminé de s'occuper de ses harangs. Pendant qu'elle attendait, une dame sortit de la boulangerie d'à côté. Elle portait un énorme panier de provisions, une miche de pain et un parapluie.
C'était une des demoiselles Poucet. Elle habitait une petite maison près de la mare au canards. Les deux demoiselles Poucet étaient soeurs et se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Mili n'avait qu'un moyen de les distinguer l'une de l'autre. L'une portait toujours un chapeau, même pour descendre dans son jardin: C'était Mlle Poucet; sa soeur, bien entendu, était «l'Autre Mlle Poucet».
Ce jour là, c'était froid et venteux, alors, la dame portait un foulard de laine sur sa tête. Or, Mili, ne pouvait donc pas savoir si c'était Mlle Poucet ou l'Autre.
En voyant les harangs, fraîchement arrivés devant la porte de l'épicier, Mlle Poucet (où peut-être l'Autre) voulu en acheter, mais elle se demanda bien comment elle ferait pour transporter tout ça jusque chez elle.
«Voulez-vous que je vous porte votre pain?» proposa Mili à la dame.
Mlle Poucet accepta. Arrivées devant la petite maison près de la marre au canards, Mlle Poucet tira la sonnette. Quand la porte s'ouvrit, on vit apparaître la seconde Mlle Poucet, portant des pantoufles de feutre et un chapeau. (Mili comprit alors que celle-ci devait être la vraie Mlle Poucet, la première n'étant que l'Autre.)
Les enfants ( Boby Blin, s'était joint à Mili chez l'épicier et avait aidé aussi à porter le panier) déposèrent les provisions sur la table de la cuisine; les deux demoiselles Poucet étaient très heureuse de se voir aider aussi gentiment.
«Je sais dit Mlle Poucet que ma soeur trouve parfois les commissions bien fatiguantes.»
- Oh en général, je n'ai pas autant de choses à porter!»
Pour remercier les enfants, elles offrirent à chacun des biscuits.
Plus tard, tout en croquant leur récompense, ils revinrent, en traînant le chariot vide, jusqu'à la barrière des parents de Boby Blin.
«Il faudra, dit Boby, leur demander si elles veulent que nous portions leurs provisions une autre fois.
-Oh oui!... approuva Mili. Elles n'ont personne pour faire leurs commissions.»
Là-dessus, Mili se souvint qu'elle avait une commission à faire elle aussi... le cacao!
Dix petites aventures en tout, qui arrivent à cette petite fille. Des histoires simples, réalistes, qui me ramenaient si près de mon enfance. Peut-être faudrait-il créer dans les bibliothèque publique, une section: ROMANS JEUNESSE DES ANNÉES '60 MAIS CLASSÉS DU CÔTÉ DES ADULTES! Les 'Alices enquête', Bob Morane, les bibliothèque rose, etc..
Un autre aspect agréable de cette époque, c'est de tourner une page pour tomber sur une illustration parfois en couleur, l'émerveillement!, ou simplement au crayon noir..
Dans ce cas-ci, Jeanne Hives ou Jeanne Bazin
Un petit mot sur cette illustratrice
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Le club des cinq - SOURCE