Le jardin blanc
Stephanie Barron
Éditions NiL
Littérature Américaine
Version originale - 2009
Traduit de l'anglais (Étas-Unis)
par Isabelle D. Philippe
2013
395 pages
Quatrième de couverture
«Octobre 2008. Jo Bellamy, jeune paysagiste américaine, arrive en Angleterre pour étudier le célèbre jardin blanc, crée par l'amie de Virginia Woolf, Vita Sackville-West.
Parmi les archives des jardiniers, Jo découvre par hasard un journal intime. En le déchiffrant, elle soupçonne son auteur d'être Virginia Woolf et file le faire expertiser chez Sotheby's. Le style et les thèmes rappellent Woolf, mais les dates ne collent pas: le 28 mars 1941, Virginia Woolf a rempli ses poches de pierres et est allée se noyer dans l'Ouse. Or le journal commence le lendemain...
Des détails amènent Jo à jouer avec cette idée: et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée le 28 mars 1941? Si elle était morte plus tard? Si on l'avait tuée?
D'Oxford à Cambridge, de demeures prestigieuses en bibliothèques légendaires, dans des jardins dont la splendeur dissimule d'obscurs secrets, Jo traque la vérité sur les derniers jours de la la romancière. Mais elle n'est pas la seule, et bientôt le journal est volé.»
Mon commentaire
Le prologue nous remet dans le contexte de cette décision fatale pour Virginia Woolf en cette journée du 28 mars 1941.
«Elle avait mis de côté du poison en prévision de l'arrivée des Allemands et conclu des pactes avec la mort - elle ne se laisserait jamais prendre vivante. Mais dès l'hiver les avions avaient déjà diminué, oiseaux prédateurs en route pour des cieux plus hostiles. Leonard cacha le poison en secret, un jour où elle était à Londres.»
«Elle fut donc obligée de changer ses plans.
Elle rabattit les ailes de son vieux cardigan sur son corps amaigri et se mit à écrire.
«J'ai la certitude de redevenir folle; je ne crois pas que nous puissions traverser un autre de ces terribles moments... Je commence à entendre des voix. Je ne parviens plus à me concentrer.
Tu m'as donné le plus grand bonheur qui soit possible...Je ne crois pas que deux êtres auraient pu être plus heureux que nous ne l'avons été...»
Plus tard, en manteau de fourure et caoutchoucs, sa canne à la main, elle traversait les champs inondés en direction de la rivière.
Un oiseau perché sur un poteau de clôture, à moins de trois mètre de distance, poussait ses trilles malgré les bombes Vie! Vie! Vie!
Si elle devait réessayer, songea-t-elle, il faudrait absolument trouver des pierres.
Elle ramassa quelques trésors en longeant la berge. Un morceau de granit, une flèche d'ardoise taillée. L'oiseau poussa son cri en la dépassant tandis que le courant tournoyait sous la bourrasque.
Vie! Vie! Vie!
«Le mot latin serait vita»
*
Au chapitre 1... Octobre 2008 - Kent, Angleterre. Jo Bellamy, le personnage principale du roman arrive à Sissinghurst. Juste comme elle commençait à perdre espoir de trouver son château,
«la tour se dressa soudain au-dessus des prés à moutons et des champs labourés; l'Américaine retint son souffle, puis le sentit s'exhaler lentement de ses poumons.»
Depuis des années elle lisait tout ce qu'elle trouvait sur Sissinghurst dans les manuels scolaires, les magazines et les beaux livres glacés que sa grand-mère conservait dans sa petite maison de la vallée du Delaware. Elle savait à quoi s'attendre.»
Comment résister à cette porte ouverte sur ce roman qui nous invite dans ce fabuleux jardin. J'attendais le moment parfait de ma forme pour continuer le chapitre deux dans lequel on fait un petit tour du jardin blanc. Enfin.. ce qu'il est devenue. Il est intéressant de regarder sur Internet ces images de fleurs dont il est question dans le roman. Ici, le 'Lilium regale'... blanc au clair de lune.
*
Pour tous ceux et celles qui aiment les jardins, les suspenses, la littérature et ses experts qui sont là pour évaluer l'authenticité d'un texte écrit de la main de Virginia Woolf, vous aimerez sûrement ce roman d'uchronie.. Mot tout nouveau pour moi que j'ai appris chez Book'inn sofa
C'est le roman parfait!
Une visite à Sissinghurst ici
Une photo que je préfère parmis d'autres à cause de sa brume!