Rilla d'Ingleside
Lucy Maud Montgomery
Québec Amérique
Volume 8 de la série
344 pages
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Résumé
Dans ce huitième et dernier roman de la série Anne..., les enfants d'Anne et de Gilbert continuent de nous charmer par leur imagination fertile. Rilla se révèle aussi vive d'esprit que sa célèbre mère et toute la famille nous apprend des vérités profondes sur l'existence humaine. Des commentaires saisissants sur la Première Guerre mondiale vue par des enfants... de quoi faire réfléchir les adultes! Sans doute le roman le plus « adulte » de Lucy Maud Montgomery.
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Mon avis
Je viens de refermer ce dernier tome de la série des 'Anne'. Cette fois, l'attention est mise sur les enfants Blythe (qui ont vieilli de quelques années encore) mais précisément et davantage sur Rilla. Elle devient plus mature. Par exemple, elle est déterminée à prendre soin du petit Jims, un bébé orphelin de mère, dont le père est parti à la guerre. Elle le ramène à Ingleside dans une soupière. Elle dit que c'est son bébé de guerre. Malgré le fait que son entourage pensent que c'est une grosse tâche pour elle, Rilla s'attache de plus en plus et s'adapte à ce petit bébé. Elle l'amène à bien grandir jusqu'à la fin de la guerre.
Quant à ses frères, ils iront combattre à la guerre. Ces quatre années sont bien sûre faite d'inquiétude et d'espoir. La guerre enlèvera un des enfants d'Anne et de Gilberth. Période historique qui renseigne à travers les opinions bien tranchées de Susan, la vieille domestique et sa cousine Sophia.
Lundi, le chien de Jem attendra fidèlement son maître à la gare d'où il est parti un beau matin.
Mise à part, tous les textes sur la guerre qui occupent une bonne part du roman, j'ai bien aimé le reste.
Ce qui me fait bizarre, c'est qu'on ne nomme plus 'Anne' mais Mr. Blythe. Son personnage est peu présent. C'est plutôt le quotidien des enfants qui prend une place importante. Vu que la trame du roman se passe durant cette guerre, Lucy Maud Montgomery nous garde quand même à Ingleside. Elle écrit sur les sentiments et les émotions de cette famille et le voisinage. Il y a la narration de l'auteure, le journal de Rilla, les bavardages de Susan et des lettres reçues des leurs qui sont partis à la guerre.
Quelques passages joliment écrits: Page 100 - "Un jour d'octobre, cette affirmation trouva une nouvelle confirmation. Le docteur et sa femme s'étaient absentés. À l'étage, Jims faisait sa sieste et Rilla était avec lui, tricotant avec une inlassable vigueur quatre mailles à l'endroit, une maille à l'envers. Susan et cousine Sophia étaient assises sur la véranda à écosser des haricots. Le village baignait dans une atmosphère de paix et de tranquillité. Des nuages brillants et argentés flottaient dans le ciel et la vallée Arc-en-ciel était nimbée d'une brume automnale, violette et légère. L'érablière arborait ses couleurs flamboyantes tandis que les nuances délicates de la haie d'églantier qui bordait la cour émervellaient le regard."
Voilà le pourquoi, j'aime tant lire L.M. Montgomeray au printemps. À cause de ses descriptions lumineuses de ce à quoi peut ressembler un après-midi d'automne ou printanier.
Page 106 -"Le vent soupirait et frissonnait dans les fougères brunes et givrées avant de se perdre, plein de tristesse, au fil de l'eau."
Page 118, Un passage pour illustrer comment la guerre pouvait étendre son 'encre boueuse' jusque dans tous les foyers: "Je déteste aller me coucher, maintenant, déclara Mme Blythe. Avant j'adorais passer une demi-heure dans mon lit à imaginer toutes sortes de choses folles et joyeuses avant de m'endormir. J'imagine encore des choses, mais elle sont tellement différentes."
J'aurais bien aimé que la série de roman soit reproduite telle quelle en série télévisée. Ce qu'on lit à partir du quatrième tome n'est pas du tout semblable à ce qui a été fait jusqu'à maintenant. Sauf 2 dvd offerts par la BBC qui combinent le livre 2 et 3.
J'en ai déja parlé ICI