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La maison de Millie
5 juin 2019

La mémoire des embruns

La-memoire-des-embruns

Karen Viggers

Le livre de poche

Mars 2016

570 pages

***

Quatrième de couverture

Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours à Bruny, île de Tasmanie balayée par les vents où elle a vécu ses plus belles années auprès de son mari, le gardien du phare. Les retrouvailles avec la terre aimée prennent des allures de pèlerinage. Entre souvenirs et regrets, Mary retourne sur les lieux de son ancienne vie pour tenter de réparer ses erreurs.
Entourée de Tom, le seul de ses enfants à comprendre sa démarche, un homme solitaire depuis son retour d'Antarctique et le divorce qui l'a détruit, elle veut trouver la paix avant de mourir. Mais le secret qui l'a hantée durant des décennies menace d'être révélé et de mettre en péril son fragile équilibre.
Une femme au crépuscule de sa vie. Un homme incapable de savourer pleinement la sienne. La Mémoire des embruns est une émouvante histoire d'amour, de perte et de non-dits sur fond de nature sauvage et mystérieuse. Un roman envoûtant, promesse d'évasion et d'émotion.

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Mon avis

Je viens de terminer ce roman de Karen Viggers.  Curieusement, je ne peux pas dire que j'ai été 'envoutée' comme le suggère la quatrième de couverture.  Peut-être avais-je trop d'attentes en lisant 'absolument sublime' inscrit sur le ceinturon rouge que l'on retrouve sur des romans prisés. Je qualifirais plutôt ce récit de vie, tranquille. Une force tranquille serait plus exacte.

Cela dit, je n'ai pas détesté non plus.  Le roman est bien construit.  Les personnages principaux sont sensibles et sympatiques: Mary et Tom, la mère et le fils.  L'histoire se conjugue au présent et au passé. L'autrice est très bien documentée, d'ailleurs on peut voir les endroits réelles sur le net. Ce qui est très agréable. 

***

Quand Mary décide de terminer ses jours dans un des cottages sur l'île Bruny.  C'est sa petite-fille Jacinta (la fille de Jan, l'aînée de Mary) qui accepte de l'y mener à condition que Léon, (un jeune homme qui travaille au phare) passe tous les jours afin de s'assurer que tout va bien pour sa grand-mère.  Promesse tenue, il passe voir Mary le temps d'un thé qu'ils dégustent ensemble. 

Comme ces visites ne font pas partie de ses tâches habituelles, cet ange gardien un peu bourru, finira bien par s'attacher à cette dame toute simple et singulière à la fois. C'est donc par la présence de Léon que le lecteur en apprend davantage sur le passé de Mary et un tant soit peu sur sa propre vie.

Quant à Tom, étant le benjamin de la famille des trois enfants de Jack et Mary, il n'a pas vécu les choses du même angle que Jan et Gary, ses aînés.  Lui, n'a que de bon souvenirs de la vie au phare.  Ce fut un enfant heureux, contrairement à Jan qui en veut toujours à sa mère de lui avoir fait passer une enfance isolée.

Les chapitres écrits pour Tom, racontent une part de sa vie d'explorateur dans l'Antartique. Toutefois, ils décrivent davantage ses émotions et ses sentiments dans sa vie d'adulte en général; plus précisément dans ses relations plutôt difficiles, parfois douloureuses avec les femmes de sa vie. Sa relation la plus fidèle est sans doute celle qu'il partage avec Jess, sa chienne qui semble le connaitre mieux qu'il peut se connaître lui-même. Je pourrais peut-être dire que Jess fait partie des personnages principaux!

***

J'ai retenue de belles réflexions:

 

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"Au Pôle, on se sent comblé par la lumière qui glisse à l'oblique sur la glace ou illumine un Icebirg. On tombe sous le charme des lointains.  

Toutefois, je voudrais lui prouver (il pense à Emma, sa compagne du moment dont il s'est beaucoup attaché.) que la vie à Hobart peut réserver des joies insoupçonnées.

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Source

Des joies infimes comme prendre son petit déjeuner en observant les perruches de Pénnant sur la mangeoire de jardin. Le canal d'Entrecasteaux miroitant au soleil le matin, 

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Source

ou les éclairs orangées qui infusent les vapeurs légères de l'automne. J'ai appris à cueillir ces moments de bonheurs au fil d'une existence ordinaire. Il s'agit de favoriser un certain état d'esprit imperméable à l'effervescence ambiante.  Rien à voir avec l'euphorie que l'on épouve au Pôle, mais une forme de paix est néanmoins à notre portée."

***

Un peu plus loin, à la page 296, Tom se confie à Emma à propos de sa relation avec son père Jack, un homme assez refermé sur lui-même. 

"Adolescent, j'étais frustré de ne pouvoir communiquer avec lui. Plus tard, j'ai renoncé et je me suis replié sur mon monde intérieur. C'est lui qui m'a enseigné le silence."

Jack, n'est plus quand le roman commence.  On fait sa connaissance à travers les pensées de Mary ou  lorsqu'elle raconte à Léon ses souvenirs de jeune femme, de mère ou d'épouse du gardien de phare.

***

Plus loin, un autre extrait nous amène à connaitre la vie au phare quand un groupe de scout débarque sur l'île et viennent poseront des questions à Mary sur la vie au phare.

 

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Les enfants se demandent comment ils s'occupaient quand il y avait une tempête, vu que la télé ne captait pas les ondes.

"Le vent était si fort parfois qu'on ne tenait même pas debout dehors, alors on trouvait à se distraire à l'intérieur. On faisait des pompoms, on dessinait des plans de pirates. On écrivait des lettres qu'on mettait dans des bouteilles pour les jetter à la mer. Quand le temps était au beau fixe on sortait faire du cerf-volant, on construisait des feux de camp ou on jouait à sauter dans les vagues.

Notre plage se prêtait à la chasse au trésor. On collectionnait des coquillages, des cailloux et des plumes; des tas de trucs rejetés par la mer... À partir de bouts de bois flottés, mes enfants fabriquaient toutes sortes d'objets: des lances, des arcs, des flèches, des skis avec des bâtons. Quand la marée était basse, on pouvait marcher à sec jusqu'à l'île Courts.

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Source d'une vue aérienne de l'île Courts de Tasmanie

Dans les herbes, on dénichait des terriers de puffins fuligineux et à une certaine saison, on y trouvait des poussins, des boules de duvet aux yeux comme des boutons noirs luisants."

***

Donc, ma perception personnelle de ce roman sera très apprécié par tous ceux et celles qui aiment se promener dans l'univers des phares, des grands vents et les forces de la nature.  Ces éléments sont très présents tout au long du roman avec peut-être les mêmes turbulances au coeur des émotions humaines.

Cette fois je vais accorder un 'bulletin' à Karen Viggers étant donné que la fin de l'année scolaire se termine bientôt! (En espérant ne pas avoir commis de fautes d'ortographe dans mon propre billet!!!

Composition:    9/10

Plume de l'autrice:  10/10

Documentation:  10/10

Leçons de sagesse:  10/10

Descriptions des paysages:   8/10

Descriptions des émotions:   7/10

Ce qui donne au total une note de 54/60!

Mon bémol? (Opinion très personnelle) Ce sont les longueurs qui enlèvent 6 points.  Quand même, une très belle note je trouve! 

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Informations sur le phare ICI

***

La-memoire-des-embruns

Une très belle couverture offerte aux éditions Gabelire

Des romans en gros caractères

***

 

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L'autrice

Source de sa biographie

Née à Melbourne, Karen Viggers est vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage. Elle exerce dans divers milieux naturels, y compris l’Antarctique. Elle vit aujourd’hui à Canberra où elle partage son temps entre son cabinet et l’écriture. Depuis la publication de La Mémoire des embruns, elle a conquis plus de sept cent mille lecteurs français avec ses romans.

Vous pouvez voir ici tous les autres romans de l'autrice.

Le petit mot de la fin:  Une très belle lecture estivale!

 

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Commentaires
M
J'avais commencé 'La maison des hautes falaises' et j'avais abandonné. J'aime aussi les romans qui se passent autour des phares. :) J'ai vu qu'il y a d'autres romans de cette autrice traduits. Je ne sais pas si je vais m'y risquer.???
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M
Moi aussi je lui ai trouvé des longueurs, mais moins que La maison des hautes falaises. Ce que j'apprécie dans ces romans, c'est l'omniprésence de la nature ! :)
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M
@Folie de plume, Je suis pareille. Comme si je n'avais pas le bon état d'âme au moment de commencer un livre dont je crois que j'ai envie. Je ne m'en départi pas pour autant, car souvent je peux l'adorer un an ou deux plus tard. :)
Répondre
M
@Folie de plume, Ah tu vois! :) Moi, c'était la troisième fois que je le commençais sans toutefois accrocher. Cette troisième fois fut la bonne. Mais je n'irai pas à dire que c'est un mauvais roman. Disons qu"il fait partie des romans dont j'ai eu du mal à rendre mon billet. Je ne pouvais pas dire que je n'ai pas aimé non plus. Un peu d'ambiguïté voilà! :)
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F
C'est drôle Tante Fi, comme toi, j'ai peur d'être un peu déçue par ce livre. Je l'ai eu en mains plusieurs fois sans finalement l'acheter, peut-être est-ce le signe que "pas plus que ça"... ;-)
Répondre
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