Une lettre de vous

Jessica Brockmole

Presse de la Cité

2013

285 pages

Quatrième de couverture

Mars 1912.  La jeune et  obscure poétesse Elspeth Dunn ne connaît d'autre horizon que celui de l'île de Skye, au large de l'Écosse. Aussi est-elle étonnée et ravie quand, pour la toute première fois, elle reçoit une lettre d'un admirateur, un étudiant américain du nom de David Graham.

Tous deux entament alors une correspondance. Très vite, cet échange épistolaire donne naissance à une amitié profonde qui a tout d'un amour inavoué. Mais lorsque la Première Guerre mondiale éclate et que David se prote volontaire comme ambulancier, Elspeth ne peut que l'attendre en espérant qu'il survivra.

Juillet 1940.  À la suite d'un bombardement à Edimbourg, Margaret découvre dans la maison familiale du courrier adressé à une certaine Sue. Le lendemain, sa mère a disparu et le seul indice qui lui reste est une lettre d'amour. En partant à sa recherche, Margaret va lever le voile sur les mystère qui entourent sa famille...

(Edimbourg)

Mon avis

Voici un roman épistolaire qui se passe en deux temps. L'essentiel du dénouement est entre Elspeth et David. Elspeth est déjà mariée à Ian, quand la correspondance commence entre elle et David. C'est David qui lui écrit une  première lettre pour lui parler du recueil de poèmes qui est publié. Il adore. D'une réponse à une autre, encore et encore, nait un sentiment amoureux partagé.

Chaque chapitre alternent entre la première guerre mondiale et la seconde. Quand cela arrive, je préfère lire toutes les lettres d'une seule traite. Ensuite, je recommence avec les lettres de 1940.

D'ailleurs, j'ai préféré les lettres de 1940, car j'ai pu comprendre certaines lacunes (voulues) qui ne sont pas dévoilées dans les années de la première guerre.

Les personnages principaux sont Elspeth (Sue), David Graham et Ian, son mari.

Dans les lettres plus récentes, nous faisons connaissance avec Margaret, la fille d'Elspeth. Commence un autre série de lettres adressées à Paul, son amoureux ainsi qu'à son oncle Finlay dans le but de retrouver sa mère et son père. 

 Un roman qui se lit très bien. Qu'on le lise en suivant l'ordre des chapitres ou en suivant la chronologie, nous arrivons en même temps pour le dévoilement final.

J'ai trouvé les personnages sympathiques et attachants.

Une belle romance en temps de guerre.

Un avis très positif chez MYA'S BOOK

Voici des passages (ou parfums) d'ambiance que j'ai choisis à travers certaines lettres. Une jolie plume de l'autrice.

Île de Skye - 2 juillet 1915

"Hier soir, je me suis assise dehors pour regarder la lune se lever, avec mon carnet et mon porte-plume sur les genoux. Le parfum des digitales pourprées et du chèvrefeuille flottait dans le jardin, accompagné bien sûr par l'odeur âpre de la mer."

Elspeth

*

Portree, île de Skye - Mardi 27 août 1940

Cher Paul, (...)

"Portree s'enroule autour du port en offrant un doux tableau barbouillé, semblable à un dessin à la craie laissé dehours sous une averse. Bien sûr, je n'ai pas pris de parapluie avec moi - qui s'emcombre de ça à Edimbourg? -, si bien que j'ai dû filer sous l'averse en tenant ma valise au dessus de ma tête jusqu'à ce que je trouve un pub dans lequel me réfugier. Maintenant, je suis au chaud près d'un feu, toute fumante et ensommeillée, avec un grog et un vieux livre abîmé, les yeux posés sur une adresse qui n'en est pas vraiment une."

Margaret

*

Beagan Mhiltean, Skye - Samedi 30 août 1940

Cher Paul (...)

"Quand je me suis réveillée le lendemain matin, la maison était silencieuse. Tout le monde était parti vaquer à ses occupations. Sur la table de la cuisine se trouvaient une assiette avec une bannique, un pot de confiture et une grande pile de livres de poésie dorés sur tranche. Tous écrit par ma mère." 

Margaret

***

Voilà! pour mes petits 'parfums d'ambiance'. La lune, la pluie, et le silence d'un matin avec une table toute simple acceuillante, avec ses livres et un pain et de la confiture. Juste ce qu'il faut pour être heureux.