Requiem
Gyrðir Elíasson
Éditions La Peuplade,
184 pages,
2022
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Quatrième de couverture
Jónas entend de la musique en toute chose. Le sifflement de la bouilloire devient pour lui une sérénade, le ronronnement du congélateur une symphonie. Il note tout au fur et à mesure dans son fidèle carnet moleskine. Fuyant sa vie de publicitaire et l’impasse de son couple, il quitte Reykjavík pour un village de l’est de l’Islande afin d’y composer une œuvre décisive, une Marche funèbre (pour débutants) dictée par le crépitement d’un feu, ou peut-être une Étude pour violoncelle, scie et marteau. Mais une fois là-bas, il égare le précieux carnet contenant ses partitions et tous ses repères lui échappent. Plus que jamais, il va devoir être à l’écoute des mélodies qui l'entourent
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Mon avis
Voici comment débute ce récit...
Première phrase : Je suis venu dans la maison pour composer de la musique.
Voici un roman ou récit d’ambiance comme je les aime. Aucune grande envolée lyrique,
mais plutôt du calme, l’observation des lieux, du café instantané ‘Maxell House’, une visite du jardin un peu à l'abandon où les oiseaux chantent.
Assez enchanteur comme entrée en matière. Pour moi du moins.
« C’est précisément maintenant, ici au jardin, que je sens ce calme venir à moi, tout à coup, sans se faire prier ».
Je n’ai pas vraiment de grands commentaires à faire sur ce petit roman. Sinon que j’ai appris comment se servir d’un carnet de 'note' musicale,et de réflexions qu'on peut noter dès qu'elles se présentent à nous.
« C’est moi, Qui suis Jonas. Ou quoi? Ce matin en me réveillant, je n’en étais pas sûr du tout. J’avais même l’impression d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam . Mais levez la main, ceux qui se connaissent vraiment! Moi par exemple, je n’ai aucune idée d’où viennent ces notes qui surgissent sans arrêt dans ma tête. Je n’ai pas du tout été élevé pour devenir musicien d’aucune sorte.
Papa était fâché avec l’harmonium, bien qu’il l’eût introduit lui-même à la maison pour des raisons obscures. (…) et puis j’ai obtenu que maman m’enseigne les rudiments du jeu et de la lecture des notes, mais c’était tout – je n’ai pas appris beaucoup plus que ça en musique.
Tout le reste, qui a pu ensuite s’épancher dans mes carnets, perdus ou non, provient d’un endroit en moi-même auquel j’ai inconsciemment accès.
J'aime vraiment beaucoup cette dernière phrase: « Ce petit endroit au fond de nous-même auquel nous avons inconsciemment accès ».
Un bon petit roman qui amène à une tranquilité certaine.
J'ai noté ce roman chez 'Mon coussin lecture'
dont vous pourrez lire une opinion beaucoup plus détaillée.