Journal champêtre d'Edith Holden
Les éditions du Chênes
Elle est née à Kings Norton, Worcestershire, en 1871, l'un des neuf enfants d'un fabricant de peinture des Midlands.
Elle vécut dans le petit village d'Olton (Warwickshire) et c'est là qu'elle écrivit et illustra cet almanach. Elle suivit des cours d'une école de dessin, puis travailla comme illustratrice et ses oeuvres (souvent portraits d'animaux) furent publiées dans plusieurs ouvrages.
Elle s'installa par la suite à Londres et rencontra en 1911 un sculpteur, Ernest Smith, qu'elle épousa. Ils vécurent à Chelsea et n'eurent pas d'enfant. Le 16 mars 1920, dans sa quarante-neuvième année, Edith connut une mort tragique: elle se noya dans la Tamise en cueillant des chatons de châtaignier.
Le journal de 1906 d'une jeune naturaliste. Edith Holden, nous décrit et nous dépeint la flore et la faune de la campagne anglaise au fil des saisons.
Cet almanach, rempli d'une écriture soignée, nous apporte les réflexions d'Edith Holden, ses poèmes favoris, ses observations sur la nature telle qu'elle la voit autour de son habitation du Warwickshire et lors d'un voyage à travers l'Angleterre et l'Ecosse.
Les ravissantes aquarelles d'oiseaux, de papillons, d'abeilles et de fleurs reflètent son amour profond pour la nature; leur facture combine l'intérêt du naturaliste et la sensibilité de l'artiste.
Ce livre est enchanteur et sans égal est resté inconnu pendant soixante-dix ans. Le journal champêtre d'Edith Holden est un livre pour toutes les saisons!
Mon avis: Il ne peut être qu'apaisant de tourner ces pages. L'esprit d'Edith est partout. Ces journaux qui ont été à une époque une heureuse idée, un pont qui nous relient à son état d'esprit du moment, sont pour moi des trésors, des leçons de patience, des receuils de "parcelles de vie". Je tourne les pages et j'apprends que " Lune rousse passée ne crains plus la gelée." ou encore "Quand l'aubépine entre en fleurs, crains toujours quelque fraîcheur."
Et je veux savoir ce qui s'est passé le 26 mai 1906!
"En me promenant dans les champs aujourd'hui, j'ai cueilli de jolies pensées sauvages qui poussaient parmi l'herbe et le trèfle; cette espèce n'est pas aussi belle que la pensée de montagne aux pétales richement teintés de mauve et de jaune qui pousse en quantité dans de nombreux pâturages d'altitude des régions montagneuses de Grande-Bretagne. J'ai aussi cueilli de la ghérardie et du trèfle rose en pleine fleur.
"Le mois de mai a été froid et très venteux.
Compagnon rouge (Silene dioica)
Jacynthe des bois (Endymion non-scriptus)
Cerfeuil d'âne (Anthriscus sylvestris)
Et des poèmes de W. Wordsworth, Spencer, R. Browning et à la page 31 il y a des aquarelles de jolis oeufs d'oisillons.
Je ne peux pas être autrement que bien quand je feuillète ce livre aux allures fanées. Un beau retour en arrière au temps des amoureuses de la nature.
Merci à toi Edith!