Un détour à Jalna

Quand on parle du loup...

Ce mois-ci dans le magasine 'Entre les lignes'

un petit encadré a attiré mon attention à la page 5

Il s'agît du FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM SUR L'ART.

www.artfifa.com

"Un film qui entend démêler mythe et réalité dans la vie de Mazo de la Roche, écrivaine prolifique née en Ontario en 1876, auteure de Jalna, une série de 16 tomes qui s'est vendue à 11 millions d'exemplaires (Le mystère de Mazo de la Roche, de Maya Gallus).

J'aimerais bien voir ce film. 

Et un dossier intéressant: page 20

Sur les traces de Beatrix Potter de Michèle Beauchamps!

Pour ajouter à ce petit mémo...

Un extrait tiré du tome 13 - Retour à Jalna: Chapitre IX

Jours de printemps

Le lendemain matin, vêtu d'un vieux costumes de flanelle grise, il était assis sur la petite terrasse dalle et se chauffait au radieux soleil de mai.  Il venait d'absorber des oeufs au bacon, du pain grillé, de la confiture et trois tasses de thé.  Il avait à la bouche sa pipe, dont la fumée restait en nappes bleutées dans l'air immobile.  Il ne lui manquait qu'une seule chose, Biddy, sa petite chienne terrier à poils rudes.  Elle avait été écrasée par une auto, l'été précédent.  Quand Piers songeait à son retour, il avait toujours imaginé une Biddy délirante, qui ne l'eût jamais oublié, sautant autour de lui.  On lui avait raconté l'accident dans une lettre, mais, ce matin, Biddy lui manquait tout particulièrement.  Durant ces longues années de captivité, être privé de la compagnie d'un chien lui avait paru une des choses  les plus dures à supporter.  Aujourd'hui, au beau soleil de mai, il tirait des bouffées de sa pipe.

Il entendit des pas dans la maison, et Pheasant apparut, suivie de ses trois fils.  Elle s'approcha en souriant de Piers. 

-  Nous avons un cadeau pour toi et nous allons te le donner maintenant, parce qu'il ne restera pas tranquille une seconde de plus.  Apportez-le, les enfants! 

Les deux plus jeunes filèrent comme des flèches à l'intérieur de la maison et revinrent chargés d'un panier d'osier dans lequel s'agitait quelque chose de petit et de blanc.

-  Ouvrez et regarez papa!  cria Philippe.

Piers souleva le couvercle du panier maintenant posé sur ses genoux.  Il contenait un chiot à poils rudes de quatre mois, propre et blanc comme un jouet neuf, avec un nez noir, une langue rose, et qui s'apprêtait à bondir hors du panier dans son exubérance de jeune animal.