Billet guilleret
Aujourd'hui, j'ai envie de vous offrir un billet généreux, qui parle de tout ce qui fait penser au printemps! La plupart d'entre nous avons besoin de lumière et de vitalité.
Chez nous, au Québec, les premiers balbutiements annonciateurs du printemps (mis à part le chant des oiseaux) se reconnaissent au tintement des gouttes d'eau sucrées qui tombent dans le sceau accroché au chalumeau, qui transperce l'érable.
Je vous amène chez Julie qui en a fait un joli billet en nous racontant ses souvenirs et ses envies du temps des sucres. J'ai corrigé et reférer à son billet de l'an dernier qui éait beaucoup plus explicite et heureux.
Je continue avec celle qui m'a inspiré ce billet; Nicole Provence et sa marmelade oranges-pamplemousse. Je l'invite à nous transmettre sa recette. Quelle belle façon de mettre du soleil en pot! :D
**
Une question que j'ai posé à Rose . Est-ce que tu fais des semis en attendant le printemps? Je dois me partir des semis de tomates "coeur de boeuf" cette année. ;) Peut-être de la salade d'hiver? Juste un peu de semis intérieurs sur le rebord d'une fenêtre, est une chouette façon d'attendre le printemps..activité qu'on peut faire avec des petits!
Un mesclun de salade
* * *
Fin février je me suis inscrite à un Atelier d'écriture. Le deuxième atelier consistait à faire un exercice qui est devenu tout printanier malgré moi, car on nous demandait d'improviser un texte en partant avec le mot:
BOIS
Ce matin, je retourne au bois de mon enfance. Un lieu magique, un bout de forêt au plafond ajouré de pastilles de lumière. J'accompagne les autres enfants; frères, soeurs, cousins, cousines. Nous marchons à la queue leu leu entre les grands arbres qui nous surveillent. Leurs vieux visages attendris et creusés par le temps.
Pous se rendre à la petite maison de sucre et d'eau d'érable, il fallait surveiller nos bottes. Sinon, l'un d'entre nous pouvait s'enfoncer une jambe dans un remou. Ce jour-là, ce fut mon tour de "remplir la moitié de ma botte". Arrivée devant la porte de la cabane, un flic flac marquait la cadence de mes pas et le niveau d'eau de mes yeux montait.
Triste commencement. La solution au problème devenait une punition. Bas de laine suspendus sur la corde, bottes à sécher près du poêle et pendant ce temps de solitude et de réflexion, cousins, cousines courraient vers des lieux magiques.
De temps à temps, une bonne âme venait vérifier l'efficacité du séchage. Il venait de trouver un nid tombé..
- Viens-tu?
De regarder toute cette animation, cette joie, me faisait regretter ma maladresse. Plus jamais! je prendrai bien garde la prochaine fois...
Midi.... Le soleil est plus haut dans le ciel, mes bottes et mes bas sont secs. Je peux enfin aller rejoindre les autres. En sortant, je croise ma petite soeur en larmes. Elle entre dans la cabane en faisant flic-flac!!!
Fin
* *
En parlant de bottes d'eau,j'ai touvé des photos qui donnent envie d'aller marcher sous la pluie printanière, envie de revêtir nos impers et aller faire de grandes marches comme en font les personnages de Rosamunde Pilcher sur la Lande. Car même le printemps apporte son lot de journées pluvieuses. Ce serait dommage de se priver d'une grande promenade avant de prendre le thé..
Et les plus beaux souliers de pluie digne des romans de Jane Austen
* *
À propos de Jane Austen, j'ai lu dans ce livre, que je trouve vraiment amusant,
dans la deuxième partie, on parle des facteurs environnementaux. C'est ici qu'on parle d'Orgueil et préjugés.
"Dans le roman de Jane Austen, Orgueil et préjugés, Jane Bennet, l'héroïne, voit sa vie mise en péril par une tempête après que sa mère l'a envoyé délibérément à cheval, sans carosse, rendre visite à un voisin, le riche et beau M. Bingley, dans l'espoir que ce dernier la retienne dans sa propriété le temps de la tempête qui s'annonce. Au lieu de quoi Jane est prise sous un déluge d'eau et se trouve alitée chez lui. Au XIXe siècle, date à laquelle se déroule l'histoire, les individus étaient constamment victimes de maux liés à l'environnement, comme les engelures, le rachitisme et naturellement le rhume. Chez Jane Austen, l'histoire se termine bien puisque Jane et M. Bingley finissent bel et bien par tomber amoureux." p. 135
C'est amusant n'est-ce pas? Ce livre parle vraiment de toutes sortes de maux qui se rapportent à notre exposition au temps.
Mais je tenais à citer cet extrait car il me semble, et vous me corrigerez si je me trompe, que cette scène se passe au printemps. Vous, vous souvenez?...
Je profite de mon "billet guilleret" pour vous parlez de ce livre écrit par John R. Sharp, publié chez Marabout.
D'abord il y a tout un chapitre sur la fièvre du printemps justement. Ils nous apprend à repérer les périodes de l'année qui rendent heureux ou malheureux. C'est déjà un grand pas vers le mieux-être. Aussi, comment atténuer ces effets et vivre ces moments avec plus de légèreté?
Une belle trouvaille de bibliothèque. Un livre qui ne cessent de nous surprendre par ses sujets et sa diversité dans les propos.
* *
Une autre tradition qui me fait vibrer, c'est le grand ménage du printemps. Je ne le fais pas chaque année, mais disons, au moins aérer, rafraîchir et faire chanter les vitres. Je crois que ça fait partie des souvenirs d'enfance aussi. Quand nos mères se mettaient à la tâche. Les meubles changeait de place, les rideaux décrochés, la lumière n'était plus la même. On dînait sur un coin de la table...Fastidieux, mais cette tradition créait une agréable ambiance parfumée de fraîcheur et de renouveau.
Un joli billet chez Marielle paru dernièrement qui me donnait très envie de sortir les chiffons. Je me suis offert aussi ce petit précis de ménage pour pour me donner mon élan!
* *
RÉFLEXION
Une histoire de printemps.
Il était un samedi soir où je m'ennuyais dangereusement. Je ressentais justement ce grand vide existentiel dont a parlé Touloulou dernièrement sur son blog. Ce grand méchant loup qui cause un cafard épouvantable.
Alors je vais sur Google et je tape: Vide existentiel. Je tombe sur un forum où la question avait déjà été posée et retournée dans tous les sens par les abonnés de ce forum. La meilleure réponse était choisie par les votants. Voici, le petit mot que j'ai toujours gardé.
"Bonjour, (Je recopie le texte tel que je l'ai trouvé)
Quelle expression: le vide existentiel!
Dans un des commentaires, la personne te propose de te remplir de musique. Dans un autre, de voyager, etc...
C'est ce que nous faisons tous, tout le temps! Aller dans le monde extérieur combler nos manques. Mais notre plus grand manque, à mon sens, n'est pas dû à l'existence: c'est le manque de soi!
Nous nous distrayons tellement dans le monde de l'apparence que nous ne nous consacrons plus de temps à nous-même. Et lorsque survient un moment de solitude, nous nous trouvons face à un étranger: nous-même.
Je te conseille d'ouvrir ta conscience à ta propre présence, de retrouver les plaisirs simples et naturels, de te laisser éblouir par toute la beauté de la nature. D'éteindre la télévision pour au moins huit jours. Ce sont des gestes simples, mais qui, progressivement, te ramèneront vers ton centre et ta beauté intérieure!"
* *
Il me reste une trentaine de pages du roman de Barbara Pym
"Un brin de verdure"
* *
* *