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La maison de Millie
1 juin 2013

Catherine Calvert - Moments de Sérénité

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source

Bien que plusieurs maisons m'aient hébergée au cours des étés de mon enfance, un souvenir les relie toutes.  C'est le début de l'après-midi et tout est paisible.  Un simple changement de coussins met doucement en mouvement la balançoire du balcon:  des coussins recouverts de chintz délavé dont la légère odeur de renfermé témoigne de la longue hibernation dans le hangar.  Le livre en équilibre sur ma poitrine a lui aussi une odeur de moisi, ainsi que des taches brunes héritées des trente ou quarante ans passés dans la bibliothèque du rez-de-chaussée. Cette lecture ne mettra pas mes méninges à rude épreuve:  il s'agit d'un roman dont les jeunes héros échafaudent leur avenir en jouant une partie de tennis. 

Je m'abandonne aux plaisirs du moment présent, écoutant le grondement de la tondeuse à gazon qui s'affaire en contrebas, observant les frelons occupés à bâtir leur nid, mâchouillant la tranche de citron qui agrémentait mon thé glacé.

Ah! les joies d'une maison d'été! <...> Nous nous y installions en un rien de temps. 

Nous pouvions ajouter - ou enlever - ce que nous voulions.  Parfois, nous commençions par reléguer les décorations du propriétaire - homards de plastique, filets de pêche décoratifs et mobiles affublés de mouettes - au fond d'un placard, pour pouvoir donner un bon coup de balai et nous approprier l'espace pour la durée de notre séjour.

<...> Habiller le divan d'un jeté de Marseille, changer les lampes de place, tirer la chaise la plus confortable sur le palier surplombant le lac.  Tout est permis, notre confort est la priorité.  <...> L'un de nous rapportait un seau de superbes coquillages, aussi roses que l'aurore, et les étalait sur la tablette de la cheminée. 

Il y avait toujours des tomates qui mûrissaient sur les rebords des fenêtres, et de délicieux petits fruits cueillis sur les routes de campagne.  Une plume de mouette ornait le canard de plastique, les bocaux à gelée devenaient des vases à fleurs sauvages, qui disséminaient leurs pétales sur la tables. 

<...> Nous alignions sur le buffet les pots de confitures de prunes achetés à la foire d'un comité local, et accrochions au mur une rose peinte à l'aquarelle dénichée dans une vente de débarras.  Tout cela nous semblait très réussi (quand nous avions  le temps d'y jeter un coup d'oeil entre deux parties de tennis ou nos multiples randonnées à bicyclette en direction de la plage).

Catherine Calvert

"Porch Swings, Old Novels, and Memories of Summers Past"

The Quiet Center: 

Women Reflecting on Life's

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Passages from the Pages of Victoria Magazine.

 

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Un très beau texte que j'aime relire chaque été! :)

 

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Il est tiré du livre de Sarah Ban Breathnach 

et traduit de l'anglais par Françoise Forest

et

Geneviève Boulanger

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Commentaires
M
@Julie, J'espère aussi que tu nous reviendras avec tes billets tous particuliers! <br /> <br /> C'est vrai qu'au bord du lac, tu ne dois jamais ressentir la canicule comme à la ville!
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C
Ohhhhh Milly ...mercide ce beau texte que tu nous offre si gentiement .... Je me rend compte çe matin que ce n'est pas l'ete que je deteste ... Mais la chaleur etouffante et humide de la ville...:( <br /> <br /> <br /> <br /> Mes etes d'enfance passée ds ma maison rouge a explorer les champs environnants ou encore cette farniente de debut d'apres midi tout en lecture ...ca jador !!!!<br /> <br /> <br /> <br /> Je me promet un beau mois de juillet tout en lecture , en tomates cerises qui se dorent au soleil, au bouqet de fleurs des champs, de reverie, de promenade en velo jusqu'au lac pour une baignade :) .... Qui sait si je ne reviendrai pas retrouvé mon pauvre blogue tristement laissé a lui meme le pauvre. :(. Et vous partager encore mes brins de lectures et tranches de vie:). Merci !!!
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N
C'était dans les années 80, ce n'était ni une maison de famille ni une vieille maison pleine de charme, de secrets et de recoins. Logés par obligations professionnelles nous faisions construire la maison qui nous abriterait à la retraite. Mais c'était en pleine campagne, un champ au milieu des champs de blés, maïs et tournesols que nous avons aménagé petit à petit. Donc, bien sûr, pas toutes ces émotions que dégagent les maisons anciennes avec les souvenirs qui s'accrochent à chaque chose et racontent des histoires du passé. Mais heureusement cette joie de vivre avec les oiseaux et les fleurs<br /> <br /> Pas de souci pour faire des gerbes de céréales... <br /> <br /> <br /> <br /> En ce qui concerne la relation amicale entre voisins, c'est toujours d'actualité. Nous arrosons et ramassons les uns dans le jardin des autres, il serait dommage que les légumes se perdent, parfois nous mettons même au congélateur pour les propriétaires des jardins et c'est bien pratique.<br /> <br /> Et en plus des légumes, nous nous occupons des animaux, chats, poules, chevaux...<br /> <br /> Mais j'ai bien souvent regretté de ne pas posséder une vieille maison, même petite pour abriter nos vacances....<br /> <br /> Et ta maison Milly, moderne ou ancienne?
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M
@Nicole, Je trouve que c'est un texte qui illustre bien ce que sont ou ce qu'était les vacances des années '50-60?? Justement, je vais reprendre bientôt la lecture de 'Quartiers d'été' de Anne Rivers Siddons. Les maisons de vacances dans le Maine qui appartenaient à des familles fortunées. C'est toute cette atmosphère qu'on retrouve. Je veux le relire et refaire le billet que j'avais fait de mémoire. <br /> <br /> J'ai un attachement pour cette époque. Dans quelles années tu allais à cette maison de campagne? Et aussi, je crois à ce rituel d'arrivage qui consiste à s'installer avec le blé, les tournesols. Tu dis que tu les 'volais' dans le champs voisin. <br /> <br /> Trouves-tu qu'à cette époque, c'est comme si certaines choses de la nature étaient à tout le monde. Et il y avait un respect, en prendre, mais juste un peu. <br /> <br /> Où les voisins disaient, nous partons pour les vacances, ne vous gênez pas, venez en chercher (de la rhubarbe par exemple) où des tomates.. Ça arrive encore sûrement, mais dans les années '50 et 60 dans les campagnes en tout cas, c'était comme ça.. :)
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N
Les pétunias!... et je vais même te préciser, surtout les bleus! Ce sont ceux qui sont les plus parfumés, surtout dans la soirée, et chaque année j'en faisais des potées, mélangées à des géraniums lierres. D'ailleurs dans chacun de mes romans j'en sème dans quelques pages. :-)<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Le texte de Catherine Calvert éveille bien des souvenirs pour chacun. pour moi c'était dès mon arrivée, d'ouvrir tout grand les fenêtres pour éliminer les odeurs de renfermé et laisser entrer les parfums des menthes sauvages et d'herbe fraîchement tondue, j'allais couper des gerbes de blés et de folles avoines pour en garnir des potiches et je ne résistais jamais à aller voler quelques beaux tournesols dans le champ voisin.<br /> <br /> <br /> <br /> C'était recréer une nouvelle vie pour quelques temps.... avant de reprendre la vie d'avant les vacances.
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