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La maison de Millie
22 juin 2013

Un lieu béni

ACH001747862_1307829692_320x320Fannie Flagg    RT1CAB1DNYDCAO93O72CAHOEMFVCAQ7LRR0CAMGZ3XZCABDKIDUCAC0Y8NWCAPKSLL3CANNEYWJCAZDWX9GCA2Z0QZWCA3D6QGWCAM801JFCAM5GQ1CCAPLOLP5CA7BWVGJCA8BU6S0CAZ7MTJ2 et une relecture!!!

Flammarion Québec 

2005

247 pages.

Quatrième de couverture: Comment réparer l'irréparable? Condamné par son médecin, Oswald T. Campbell quitte Chicago pour les cieux plus cléments de Lost River, en Alabama.

Dans ce petit village oublié, le facteur fait sa tournée en bateau, le propriétaire du magasin général a pour associé un oiseau rouge taquin, confident d'une petite orpheline, et de sympathiques commères ont fondé une société secrète qui multiplie les actes de bienfaisance.

La vie grise et malchanceuse d'Oswald prend soudainement une tournure inattendue...Fannie Flagg est une véritable magicienne et sous sa plume tous les miracles sont possibles.

* * *

Mon avis:  Si vous n'avez pas lu ce livre, c'est impératif de le faire! 

Il y a de ces romans qui nous marquent à jamais.  On en garde un souvenir tendre, rigolo, amical.  On s'attache aux personnages jusqu'à souhaiter se retrouver dans ce petit coin de pays qu'est "Lost River".  Voici un de ces romans dont l'attachement est total et spontanné et que, c'est sûr, on voudra le relire un jour ou l'autre, comme on voudrait revenir dans ce lieu béni!

Je l'ai relu avec autant, sinon plus de plaisir que la première fois.  J'avais oublié quelques détails savoureux, car l'histoire foisonnent tellement de petits riens de la vie quotidienne qu'on ne peut tout retenir. 

C'est difficile de rajouter des éléments au résumé dont on peut lire sur la quatrième de couverture, car le roman avance de surprise en surprise, de connaissances, de drôleries, ect.. Il existe une loi du 20%.  Paraît-il qu'on utilise seulement que 20% de nos avoir.  Que ce soit dans la garde-robe, ou dans les armoires de cuisines.. enfin dans tout ce que nous possédons.  Alors, j'inclurais ce roman dans mes 20% de lectures que j'aurai vraiment apprécié dans ma vie de lectrice. 

Voici de petits extraits que j'ai noté afin de donner le ton du livre...

Oswald T. Campbell manque d'assurance.  Alors l'auteur écrit ceci... " Depuis le début, il s'était toujours senti comme une paire de chaussettes blanches, avec des chaussures brunes, dans une pièce remplie de smokings." p.21

* * *

"Quelques minutes plus tôt, madame Frances Cleverdon, une jolie femme un peu grassouillette, aux cheveux doux comme de la barbe à papa, et sa soeur cadette, Mildred, venaient tout juste d'entrer par l'arrière dans le centre communautaire en passant par la cuisine.  Avec les vingt-deux degrés qu'il faisait à l'extérieur, la grande salle était chaude et sentait le renfermé.  Elles ouvrirent toutes les fenêtres et mirent en marche les ventilateurs au plafond.  C'était le premier samedi du mois.  Ce soir, il y aurait la réunion mensuelle et le dîner à la bonne franquette de l'Association communautaire de Lost River.  Elles étaient venues tôt, apporter ce qu'elles avaient apprêté pour le repas et décorer la salle pour la soirée.  Frances avait deux plats couverts, l'un contenant une salade de haricots verts, l'autre un macaroni au fromage, et plusieurs desserts. (Vous trouverez quelques-unes des recettes en fin de livre)

Mildred, qui avait préparé du poulet frit et un rôti de porc, entendit la première la sonnerie du téléphone, mais elle l'ignora.  Quand Frances reveint de la voiture, Mildred lui dit:

-  Ne réponds pas.  C'est probablement mademoiselle Alma, et nous n'arriverons jamais à nous en débarrasser.

Après un autre aller-retour à la voiture pour y prendre deux gâteaux et trois tartes aux pacanes, le téléphone sonnait toujours.

-  Tu sais qu'elle n'abadonnera pas, dit Frances en décrochant le combiné une seconde avant qu'Oswald raccroche.

-  Allo?

-  Allo! dit-il

-  Qui est-ce?

-  C'est Frances.  Qui est là? demanda-t-elle avec le même accent du sud que la téléphoniste.

-  Je suis Oswald Campbell et je cherche le numéro d'un hôtel.

-  Eh bien, monsieur Campbell, vous êtes au centre communautaire.

-  Je sais.  C'est la téléphoniste qui m'a donné ce numéro.

-  La téléphoniste?  D'où appelez-vou?

-  De Chicago.

-  Oh mon Dieu!

-  Auriez-vous, par hasard, le numéro du Woodbound Hotel? C'est un centre de santé qui est censé être dans votre région.

-  Le Woodbound Hotel?

-  En avez-vous déjà entendu parler?

-  Oui, j'en ai entendu parler...mais il n'est plus là.

-  Est-il fermé?

-  Non, il a brûlé.

-  Quand?

-  Juste une minute, je vais voir si ma soeur le sait.  Mildred, quand le vieil hôtel a-t-il été détruit par le feu?

Mildred lui jeta un regard intrigué.

-  Vers 1911, pourquoi?

-  Monsieur Campbell, c'était en 1911.

-  En 1911?  Vous plaisantez!

-  Non, on dit qu'il a été rasé en moins d'une heure.

-  Oh! Eh bien...pourriez-vous me donner le nom d'un autre lieu où je pourrais appeler?

-  Ici?

-  Oui.

-  Il n'y en a pas.

-  Oh.

-  Il y en a déjà eu quelques-uns, mais plus maintenant.  Puis-je vous demander comment diable vous avez entendu parler du vieux Woodbound si loin dans le nord, à Chicago?

-  Mon médecin m'a donné une brochure.  Mais il est évident qu'elle est périmée.  Merci quand même.

-  Une seconde, monsieur Campbell, dit-elle avant de crier à sa soeur:  Mildred, ferme la porte moustiquaire, tu laisses entrer les mouches.  Excusez-moi, monsieur Campbell.  Quel genre d'endroit cherchez-vous?

-  Seulement un endroit où je pourrais passer quelques mois cet hiver, pour échapper au froid un certain temps.  J'ai un petit problème avec mes poumons.

-  Oh, mon Dieu que c'est malheureux!

-  Mon médecin dit que je dois quitter Chicago le plus tôt possible.

-  Je comprends.  J'imagine qu'il fait froid là-haut.

-  Oui, dit-il en essayant de rester poli malgré sa hâte de raccrocher.

Cet appel allait lui coûter cher, mais madame Cleverdon ne s'arrêtait pas de parler.

-  Eh bien, il fait chaud ici.  Nous avons dû ouvrir les fenêtres et mettre tous les ventilateurs en marche.  Oh! Attendez une minute, monsieur Campbell, je dois aller fermer cette porte...

En patientant, il entendit effectivement des oiseaux gazouiller en bruit de fond, malgré la distance.  Probablement de maudits engoulevents bois-pourris, songea-t-il, et ils lui coûtaient cher.

Frances reprit le combiné.

-  Me voici, monsieur Campbell.  Cherchez-vous un endroit pour votre femme et vous ou seulement pour vous?

-  Seulement pour moi.

-  Avez-vous essayé ailleurs?

-  Non, je voulais commencer par là, ça semblait un endroit agréable.  Eh bien, merci quand même.

-  Monsieur Campbell, attendez une minute.  Donnez-moi votre numéro.  Je vais voir si je peux trouver quelque chose pour vous.

Il lui donna son numéro juste pour pouvoir enfin raccrocher.  Quelle place de fous! Tenir des conversations interminables avec n'importe quel étranger qui téléphonait par hasard!"  p. 29-30

* * *

Juste une courte description de la cuisine de Frances à la page 76.

 

Frances habitait un charmant bungalow bleu.  L'intérieur était aussi agréable, avec une cuisine entièrement rose - cuisinière, réfrigérateur et évier roses - jusqu'aux tuiles roses et blanches au sol.  Frances lui fit voir (à M. Campbell) sa précieuse collection de saucières.

* * *

Un moment de paix et de découverte pour Oswald à la page 141.

"Claude s'approcha d'un quai avec un banc en bois et le fit débarquer. 

-  Je viendrai vous reprendre dans quelques heures.

Claude s'éloigna et disparut à un tournant de la rivière.  Le bruit de son moteur s'évanouit.  Oswald se senti vraiment au milieu de nulle part.  Après un certain temps dans les marais, avec seulement le bruit occcasionnel d'un battement d'ailes ou un hululement de hibou au loin, Oswald perdit peu à peu le sens du temps et de l'espace.  Toutes ces années de catéchisme et d'alcoolisme n'y étaient pas arrivées, mais à présent, assis dans le calme, loin du tourbillon de la vie en société et des bruits de la ville, il se sentit en communion avec la nature.  Pour la première fois de sa vie, il éprouvait un sentiment de paix.  Il avait enfin un aperçu de ce dont on lui avait tant parlé."

* * *

Autre édition

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Commentaires
E
Je l'ai commandé... J'attends la poste!
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M
@Geneviève, Un de ces livres qu'on n'oublie pas. Oui, l'histoire de l'oiseau est pleine d'attachement et de tendresse. Mais nous avons affaire à des messieurs astucieux! hihi
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G
J'avais bien aimé ce livre et l'histoire du petit oiseau :) C'est d'ailleurs surtout l'oiseau qui m'avait marquée.
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M
@trillian, Tu vas aimer beaucoup. Je n'ai même pas tout dévoilé en plus! :D
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T
je note! je voulais lire beignets de tomates vertes, mais comme j'ai déjà vu le film plusieurs fois, j'avais envie de lire un roman dont je ne connaissais pas encore l'histoire, alors je lirais surement celui ci du même auteur à la place!
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