Le château de mes rêves
Lucy Maud Montgomery
Les éditions Flammarion
Collection Super Sellers
1991
Littérature Canadienne
Édition origninal - 1926
281 pages
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Quatrième de couverture
«Valancy Jane Stirling, vieille fille de vingt-neuf ans, de santé délicate et pas très jolie, n'a jamais connu un seul instant de bonheur. Elle habite avec une mère très sévère et une vieille cousine agaçante. Elle joue les faire-valoir de sa séduisante cousine Olive et sert de bouc émissaire au clan familial, si bien-pensant.
On la ridiculise, on l'humilie. Heureusement, elle peut de temps à autre rêver éveillée en évoquant son «Château bleu» dont elle est la gracieuse châtelaine, épouse bien aimée et respectée d'un romantique chevalier. Sa vie s'écoule, lente triste et monotone, jusqu'au jour où elle consulte en secret le docteur Trent qui lui révèle une grave maladie de coeur. Il lui reste peu de temps à vivre.
Paradoxalement, cette nouvelle la libère d'une peur de vivre qui la paralysait. Elle vivra désormais le temps qu'il lui reste selon son bon plaisir, malgré le scandale qu'elle cause dans les rangs du clan familial. Et c'est alors qu'elle rencontre Barney Smith, le mécréant, le fraudeur, le marginal...»
Ce que j'en pense: Encore une fois, Lucy Maud m'a séduite. Par contre, j'ai franchement trouvé le début du livre,comme on le dit de sa vie dans le résumé: «lente, triste et monotone». Les personnes qui forment sa famille sont réellement détestables, aigris, rabat-joies etc... Je trouvais que le roman s'étairait en longueur. J'ai failli le refermer. Ce sont d'ailleurs des types de personnages marquants qui reviennent régulièrement dans tous les romans de Lucy Maud. Elle a elle-même souffert d'une famille fort peu agréable.
Mais à partir du moment où Valancy apprend que ses jours sont comptés, voilà qu'une soudaine volonté de profiter de la vie accompagnée d'une forte vitalité prend le dessus sur la soumission dont elle doit faire preuve chaque jour.
Voilà l'endroit où j'ai commencé à prendre goût au roman. J'aime beaucoup lire avec elle, les passages de John Foster, un écrivain naturaliste.
«Asseyons-nous ici, dit Barney, et si nous pensons à quelque chose dont il vaille la peine de parler, nous en parlerons. Autrement, nous nous tairons. Ne vous imaginez pas que vous êtes obligée de me parler.
- John Foster assure, cita Valency: «Si vous pouvez vous asseoir en silence avec une personne pendant une demi-heure sans ressentir le moindre malaise, alors vous et cette personne pouvez être des amis. Si vous ne le pouvez pas, vous ne serez jamais des amis et ne devriez pas perdre votre temps à essayer de le devenir.» page 145
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«Elle mit son chapeau mécaniquement, nourrit Bonne Chance et Banjo (les chats). Elle verrouilla la porte et cacha soigneusement la clef dans le vieux pin. Puis elle traversa le lac dans le vieux bateau à moteur, jusqu'à la terre ferme. Elle resta immobile un moment, sur la plage, regardant son Château Bleu. Il n'avait pas commencé à pleuvoir encore, mais le ciel était sombre, et le lac Mistawis gris et maussade. La petite maison sous les pins avait l'air très pathétique...un coffret dépouillé de ses bijoux...une lampe dont on a souffé la mèche.
- Je n'entendrai plus jamais les gémissements du vent sur le la Mistawis la nuit, pensa Valency.
Cette pensée lui faisait mal. Elle aurait pu rire à la pensée qu'une telle bagatelle pouvait la faire souffrir à un moment pareil.»
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Lucy Maud Montgomery possédait l'art de nous faire aimer ses petites maisons ou ses paysages. C'est vrai que c'est triste de quitter une petite maison qu'on a aimé. C'est ce que j'aime tant de ses romans où séries télé.. Cette dame nous ramène toujours à la nature et aux petites choses infiniment 'grandes'. (L'immensité dans la graine d'une fleur où d'un arbre, comme le dit Susanna Tamaro dans un de ses romans).
Finalement, après avoir lu jusqu'au bout ce roman, outre les vieux parents autoritaires et acariâtres envers Valency, j'ai adoré! :)
Éditions France Loisirs
1992
Un petit mot dans la troisième de couverture sur l'auteure
«Lucy Maud Montgomery est née sur l'Île du Prince Edouard en 1874.
À deux ans, après la mort de sa mère et le remariage de son père, elle est élevée par ses grands-parents maternels à Cavendish. À neuf ans, elle tient son journal et, à l'adolescence, elle commence à publier certains de ses récits.
À l'âge de vingt-six ans, elle vit de sa plume. Son premier roman, Anne, la maison aux pignons verts, publié en 1908, remporte un énorme succès. Lucy Maud Montgomery a publié vingt-deux romans, quatre cents poèmes et plus de cinq cents nouvelles.
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Version originale