Au premier chant du merle
Linda Olsson
L'Archipel
2016
251 pages
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Quatrième de couverture: Déception sentimentale? Lassitude de vivre? Élizabeth Blom s'est retirée du monde. Sitôt installée dans sa résidence de Stockholm, elle a débranché la sonnette et fermé sa porte à double tour.
Porte à laquelle Elias, son voisin, se décide un jour à frapper, pour lui remettre son courrier. Lui aussi s'appelle Blom... Cet incident sortira-t-il Élisabeth de sa pénombre?
Faudra-t-il attendre un drame - et l'intervention d'Otto, libraire à la retraite - pour faire entrer la lumière dans son appartement?
Au seuil de l'été nordique, le chant du merle annonce les beaux jours. C'est le thème, vibrant, de la partition nouée par Linda Olsson pour ces trois solitudes. Éloge du permier pas...
Mon commentaire: Il y avait longtemps que j'attendais ce troisième roman de Linda Olsson. "Éloge du premier pas"... c'est bien dit. J'ajouterais éloge de l'apprivoisement. Voilà en gros le fil conducteur de ce doux roman. L'isolement de chacun de ces trois personnages à différents niveaux émotifs. Heureusement qu'Otto est là pour sa sagesse, sa convivialité.. il sera le rassembleur à l'aide d'échanges de livres, de partage de repas frugales, bon vins, petites entrées.. pique-nique.. contemplation, dialogue, écoute. Otto est vraiment selon moi, le centre du trio.
Au début, on ressent une lourdeur dans l'appartement d'Élisabeth, tellement à plat dans tous les sens, mais on ne sait rien de son passé. Par contre, on sent petit à petit que ses voisins sauront l'apprivoiser. Elle est devenue comme un petit animal sauvage.
Quant à Elias, il ne sait pas bien écrire. Il préfère s'exprimer par le dessin, et le fait si bien, qu'il peut en vivre. Il publie donc ses dessins et une amie écrit les textes pour lui, jusqu'à ce qu'elle ait un contrat ailleurs. Cette fois elle ne pourra pas.
Otto, 68 ans, à la retraite et veuf a gardé l'appartement du même immeuble qu'Élisabeth et Elias. Il reçoit tous les mardis Élias à souper. Et ainsi continue cet éloge du premier pas et de l'apprivoisement.
Un autre bonheur du roman, est la suite de courts chapitres qui s'accrochent les uns aux autres. Ce qui donnent un effet de tableaux de vie. Par contre, le roman pèse plus lourd sur la psychologie des personnage que le côté visuel. Même que vers la fin, quand il s'âgit de l'histoire d'Élisabeth, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Malgré tout, j'ai adoré l'atmosphère du roman de Linda Olsson.
J'y ai retrouvé cette même détente à le lire que dans "Astrid et Véronica". L'auteure présente un rythme de vie que nous, (la plupart des lecteurs j'imagine) avons perdu. Ça fait du bien de se faire rappeler que rien n'est perdu!
Aussi, je n'ai pu m'empêcher d'y lire une sorte 'd'Ensemble c'est tout' d'Anna Gavalda, mais vécu en Suède. C'est l'amitié qui remporte. C'est un peu une famille recomposée qui se créent.. et pourquoi pas!
Si vous aimez les histoires d'amitié, vous aimerez sûrement 'Au premier chant du merle'.
Un billet à lire aussi chez Mya's Books
J'ai aussi appris ce qu'était la fête de 'Midsommar'. La St-Jean en Suède. J'ai trouvé un lien qui explique ce qu'il en est. Il y a tout un chapitre sur cette fête dont Otto invitera Élisabeth...