Et le ciel sera bleu
Tamara McKinley
Éditions Archipel
2015
381 pages
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Quatrième de couverture
«Angleterre 1939. Sally Turner, 16 ans, s'occupe seule de son frère Ernie, 6 ans, atteint de polio. Leur mère, l'inconséquente Florrie, les a abandonnés dès que la guerre a éclaté, tandis que leur père a été appelé sous les drapeaux.
Les deux enfants trouvent refuge à Cliffehaven, une bougade de la côte sud de l'Angleterre. Là, ils sont accueillis par Peggy Reilly, la propriétaire de la pension du Bord de Mer.
Sally trouve, auprès de la famille Reilly, un foyer d'adoption qui lui permettra de s'épanouir, et un emploi dans une usine de confection d'uniformes, où ses talents de couturière se révèleront. La jeune fille fait en outre la rencontre de John Hicks, un séduisant pompier. Mais l'arrivée de Florrie à Cliffehaven menace de chambouler ce fragile équilibre...
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J'ai vraiment apprécié me retrouver dans cette atmosphère chaleureuse de cette pension du Bord de Mer que tient l'attachante Peggy. Un roman qui se passe au temps de la guerre, mais ce n'est pas un roman dur comme on peut en lire. Certe, la vie n'est pas facile. Surtout durant les moments où les avions ennemis passent au dessus du quartier. Les habitants de la pension doivent alors suivre leur routine et aller se cacher dans l'abri sous-terrain en attendant que le sifflement des bombes cessent et que l'alerte sonne pour indiquer que le danger est passé.
Durant la guerre, la vie des gens prenait toute sorte de direction. Certains étaient relativement à l'abri, pendant que d'autres devaient aller au combat. Ici, c'est dans une maison familial où chacun tente de s'entraider du mieux qu'on le peut. Des joies, des peines, des peurs, de l'entraide, de la solidarité, de l'attachement, de l'amour.. Tous ces sentiments tissent la trame de l'histoire. Un quotidien où on se sent chez soi. J'attends la suite avec impatience. Le livre nous laisse sur l'arrivée de trois infirmières qui viendront rejoindre la pension.
À lire si vous aimez ce genre.
Extrait de Noël au chapitre 9
«Veille de Noël. La maison fleurait bon les mets de fête. <...> Lorsqu'elle rejoignit la salle de séjour, les bras chargés de petits sandwichs, elle jugea la pièce plus belle qu'elle ne l'avait jamais vue.
On avait tiré les lourds rideaux, et contre la baie vitrée trônait un sapin, chargé de bibelots et de guirlandes, dont l'odeur de bois frais coupé se mêlait à celle des branches de pommier qui brûlaient dans l'âtre. D'autres guirlandes pendaient des cadres, tandis que de longs chapelets de décorations en papier coloré ornaient le plafond - depuis trois jours, les garçons s'échinaient sur ces petits ouvrages.
Sur le manteau de la cheminée se trouvaient du houx, des bougies et du lierre, ainsi que trois chaussettes en feutre rouge, que Peggy avait décorées d'un ruban portant le nom de chacun des enfants. On avait remisé la machine à coudre dans un coin de la pièce, afin de laisser place à deux gros fauteuils supplémentaire; à la chaise roulante d'Ernie, on avait attaché des ballons et des guirlandes argentées.
Les six petites tables, à présent rassemblées, se couvraient d'une nappe d'un blanc immaculé aux bords embellis de dentelle. Au centre, dans un saladier, la maîtresse de maison avait mêlé avec art des bouquets de lierre, de gui et de houx. Peggy avait en outre sorti sa porcelaine la plus fine, et sur chaque assiette elle avait disposé une serviette en papier ornée d'une branche de houx.
Sally n'en croyait pas ses yeux. Elle s'apprêtait à vivre enfin un vrai Noël, au sein d'une vraie famille. Comme ces merveilles se trouvaient loin des fêtes lugubres dont elle et son frère avaient dû se contenter chaque fois que leur père était absent en décembre.»
Autre billet chez MyaRosa
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