Une joie sans remède
Mélissa Grégoire
Littérature québécoise
Leméac
2019
215 pages
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Quatrième de couverture
Marie a trente-trois ans et enseigne la littérature dans un collège. Contrainte de prendre un congé de maladie pour la deuxième fois, elle ne peut plus se réfugier dans la seule explication de l'épuisement professionnel. Est-il possible qu'elle pleure et tremble pour rien, pour quelque chose qui vient de plus loin qu'elle ? Est-il possible qu'elle se soit trompée de destin ?
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Mon avis
J'ai vraiment aimé ce roman. C'est l'histoire d'une jeune femme qui est habitée par la fatigue et des cafards. Elle doute, se remet en question. Pourtant, je n'ai pas sentie trop de lourdeur et de tristesse qui ressort de l'écriture de Mélissa Grégoire. Elle nous offre une bonne part des réflexions que Marie s'accorde. Nous assistons aussi à ces heures qu'elle passe dans le bureau du psychanaliste, dans lequel elle doit réfléchir tout haut sans recevoir de réponses.
Plus tard, elle demande à son conjoint s'il accepterait d'aller s'installer dans son chalet afin qu'elle puisse rester seule.
Aussi, elle nous raconte ses souvenirs d'enfance auprès de sa grand-mère. Accepte le journal intime tout mince de sa grand-mère. Elle le conserve et s'en inspirerat plus tard, malgré ces 'tout petit rien' qu'il contient.
Journal qu'elle amènera dans ses bagages, quand elle décidera de louer une maison située à Port-au-Persil. Une fois là-bas, elle ne dort pas très bien. Elle voudrait affronter ses peurs face à la solitude. Par chance, elle va rencontrer une infirmière qui a louer une maison pas très loin et qui est seule aussi, mais contrairement à Marie, elle ne craint pas la solitude.
Finalement, comme bien souvent dans la vraie vie, Marie retrouvera sa "joie sans remède", mais plutôt en s'appuyant sur ses amours de toujours. Son cher Antoine, écrivain qui ne vend pas ses livres, ses étudiants, mais en les amenant à apprivoiser la grammaire autrement, plutôt que de s'acharner à essayer de leur faire apprécier Georges Bernanos.
Une fin toute douce et naturel comme l'écriture de ce doux roman.
D'ailleurs, c'est un roman que je vais relire. Un bon remède contre les cafards, dont personne n'est à l'abri.
Chapitre 1
Ce matin, si on me demandait quel est le but de ma vie, je répondrais: "Être capable de passer à travers la journée."