Le cottage aux oiseaux
Eva Meijer
Presse de la cité
Janvier 2020
270 pages
Quatrième de couverture
"La vie romancée d'une pionnaire de l'étude du comportement animal"
À quarante ans, Len Howard, musicienne britanique, décide d'abandonner des amours compliquées et le confort de sa vie londonienne pour se retirer dans la campagne anglaise et se consacrer à sont autre passion: les oiseaux.
Après avoir emménagé dans un petit cottage du Sussex, elle écrit deux livres à succès dans les années 1950, et surprend le monde entier par l'originalité et la pertinence de ses observations sur les mésanges, rouges-gorges et autre volatiles qui entrent et sortent à leur gré par les fenêtres.
Cet émouvant roman retrace l'histoire d'une femme libre qui a fait acte de résistance et choisi une vie en communion avec la nature.
Living with birds
Un portrait inspiré d'une pionnière de l'étude du comportement animal, dont les travaux ont influencé nombre de scientifiques.
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Mon avis
Chaque printemps ou durant l'été, j'ai toujours envie de lire au moins un roman qui parle de nature quel qu'il soit. Cette année, ce sont les oiseaux de Len (Gwendolen) Howard qui a attiré mon attention.
Pour mon goût, je dirais que ce roman n'est ni bon, ni mauvais. Le titre et la couverture m'ont d'abord séduite, je l'avoue! Par contre, il n'y a pas de suite dans la chronologie. L'autrice nous amène dans les années de vie de Len Howard d'une façon qui semble aléatoire, pour le lecteur du moins.
Quinze petits chapitres consacrés à Star, précèdent toujours les autres chapitres commencent en 1900. L'après varie. soit 1945 pour revenir en 1937... ce qui peut être mêlant à la longue.
Par exemple: Dans le Prologue de 1965. Les oiseaux sont très présents. Il s'agit de Jacob et de ses petits qui viennent de naître. Placide et grand pour une mésange, il est un bon père de famille.
Len Howard, surprend un travailleur de la ville qui taille les haies. Elle accourt vers lui pour qu'il cesse ce carnage immédiatement puisqu'il y a un nid rempli d'oeuf en pleine couvaison. Donc, dans une des haies, des mésanges et dans une autre des grives.
Ça vous donne une idée. Il y a des chapitres consacrés aux oiseaux et les autres aux humains. Rarement, juste les humains.
Sa famille: Il y a sa mère Florence, son père Newman Howard, sa soeur Olive et ses deux frères, Dudley et Kinsley, l'aîné.
Au fond, ce que j'ai apprécié de ce roman, c'est de retrouver l'ambiance du début du 20ième siècle. Les pique-niques sur le bord d'une lac ou d'une rivière où les personnages s'y rendent en chaloupe. Ces moments de vacances en famille sont forcément nourrit par les Arts. Écriture, poésie, dessins, musique. Il n'y avait que la créativité comme loisirs. Évidemment, l'observation des oiseaux pour Len et la baignade.
"C'était en 1911, lors de ce pique-nique, Gwendolen ressent le besoin de se soulager. Elle se rend derrière un buisson, Margie (une amie de la famille) s'éloigne du groupe pour aller croquer des esquisses de papillons. Paul s'est retiré pour écrire de la poésie. Mais la vérité est qu'il était étendu avec Margie..."
Une époque ou l'air et les lacs étaient encore purs, où le soleil n'était pas encore assassin.
Dudley qui lit Jane Eyre. Cela m'a fait remarquer que Jane Eyre est souvent cité comme lecture dans les romans.
Quand à ses oiseaux, il y en a tellement! Len les a tous baptisé.
Alors, voilà un roman de nature pure et qui parle aussi de la nature des gens, des personnages.
Si vous aimez les oiseaux, et vous retrouvez (vers la fin) dans l'installation de son petit cottage entouré d'un immense jardin avec des arbres fruitiers pour abriter les oiseaux, vous aimerez sûrement ce roman.
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Vous pouvez lire l'avis de MYRTILLE ICI
Eva Meijer
Née aux Pays-Bas, Eva Meijer est philosophe, parolière, artiste et auteure de romans et essais salués par la critique et traduits dans de nombreux et essais salués par la critique et traduits dans de nombreux pays. Le Cottage aux oiseaux est son deuxième livre publié en France, après Les Animaux et leurs langages, paru aux Presses de la Cité en 2019.
Traduit du néerlandais par Emmanuelle Tardif