Chanson douce
Un film de Lucie Borleteau
Synopsis
Paul et Myriam ont deux enfants en bas âge. Ils engagent Louise, une nounou expérimentée, pour que Myriam puisse reprendre le travail. Louise se montre dévouée, consciencieuse, volontaire, au point que sa présence occupe une place centrale dans la famille. Mais très vite les réactions de Louise deviennent inquiétantes.
Mon avis
ENFIN, j'ai pu voir le film inspiré du roman de Leïla Slimani, du même titre; Chanson douce.
J'y ai retrouvé Karin Viard (La famille Bélier) dans le rôle principal. Cette fois, elle endosse le personnage de la nounou engagée pour s'occuper des deux enfants d'une famille de jeunes professionnels, Paul et Myriam qui gagnent très bien leur vie.
Le seul détail qui diffère du livre, c'est que le film ne débute pas par la fin tragique. Le livre, si...
Même si on sait déjà la fin par le roman ou que le film garde sa 'fin' pour la fin, je trouve que toute l'intrigue se passe durant le 'pendant' du film. On ne s'ennuit pas du tout. Chaque scène est importante.
Louise répond à cet emploi et la petite famille l'adopte d'emblée. Peu à peu, on s'aperçoit que Louise s'attache aux enfants. Même qu'il lui arrive de leur faire des peurs. Ce n'est pas très long que l'on remarque des comportements inadaptés envers les enfants, ou envers elle-même.
Par exemple, elle se cache sous un lit et observe la réaction des enfants qui l'appelle et la cherche partout. On sent monter la panique chez la fillette et plus elle s'énerve, le bébé pleure de plus en plus fort. Quand l'angoisse de la petite et les pleurs du bébé montent d'un cran. Alors elle réapparait et les serre très fort contre elle.
Comme si elle voulait créer une dépendance chez les enfants, pour s'assurer leur affection envers elle. Au début, on ne sait rien d'elle. Même pas où elle habite. Elle est toujours évasive dans ses réponses. Elle porte toujours les deux même robe. Elle fait preuve d'un ordre maniaque.
Ses comportements bizarres augmentent losqu'elle accompagne toute la petite famille quand ils vont à la mer pour prendre une semaine de vacances. Ils invitent Louise afin qu'elle s'occupent des enfants.
Quand la petite lui demande d'aller dans l'eau avec elle, Louise s'impatiente et la repousse. Quand les parents réagissent, elle avoue qu'elle ne sait pas nager. Donc, Paul lui dit qu'il va lui apprendre. Une fois à l'eau, elle se colle contre lui, mais Paul est surpris et la repousse. Un jour, le couple pense à mettre les enfants à la crèche. Ce que Louise entend et c'est vraiment à compter de ce jour, que sa maladie mentale va prendre une place de plus en plus grande.
De toutes façons, on sent bien que ça ne va pas pour Louise. C'est plutôt rare, que l'on voit un film axé sur la santé mentale, qui ne va pas dans le sens du sensationnalisme. Plus on avance dans le film, plus Louise a de drôle de réaction de courte durée suite à un comportement ou une situation qu'elle n'arrive pas à contrôler. Peu à peu, on en apprends toujours un peu plus sur sa vie privée. Chose que Paul et Myriam ignorent complètement. Nous la voyons quelque fois dans son petit appartement minable. Elle est pauvre. Si elle doit quitter cette famille, c'est la rue qui l'attend. L'anxiété monte toujours plus et probablement que Louise tombe dans une psychose.
Nous ne voyons rien de l'acte, mais les parents qui arrivent du travail constate le carnage dans l'appartement.
Ensuite, c'est le générique.
L'autrice du roman voulait écrire sur les nounous. Ces femmes qui créent des liens avec les enfants d'une autre femme. Après, elle a pris connaissance d'une histoire qui est arrivée à New York et dont la nounou a pris une sentance à vie. Je crois que le crime est arrivé en 2011.
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D'ailleurs, vous pouvez voir sur Youtube tout plein d'entrevue avec l'autrice et aussi de Karin Viard
Bref, je n'ai pas été déçue et le livre évidemment apporte des petits détails plus explicite, mais sans tomber non plus dans le sensationnalisme. Je vous le suggère fortement.
Voir la bande-annonce
Ici, quelques minutes d'entrevue avec l'autrice qui nous explique ce qu'elle a voulu exprimer avec ce roman.
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Le roman