Là où chantent les écrevisses
Delia Owens
Seuil
2020
435 pages
Ou Poche - juin 2021
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L'Entertainment Weekly écrit "Une histoire déchirante, un hymne sublime à la nature et à la solitude"
Je suis bien d'accord.
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Tout au long de la lecture de ce roman, vous pouvez consulter cette carte illustrant l'endroit où se passe l'intrigue de l'histoire.
Quatrième de couverture
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur "la fille des marais" de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
À l'âge de 10 ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection.
Sa rencontre avec Tate, un garçon doux et cultivé, lui apprend à lire et à écrire. Il lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour.
La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin pour lui promettre une autre vie.
Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...
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Jack Clark, le père de Kya est issu d'une riche famille, propriétaire d'une plantation. Ayant connu un revère de fortune, son père laisse à Jack à peine quelques meubles de famille et certains objets de valeur.. Difficile pour lui d'accepter cette situation, il devient alcoolique et violent. Il en vient donc à loger sa famille dans la cabane près du marais. Cet état des choses fera un effet domino qui finit par disperser la famille, sauf Kya qui sera fidèle à son marais.
Des personnages importants et significatifs entreront dans la vie de Kya. Tate, Jumper et Mabel, et un mystérieux chat noir.
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Dans un prologe d'une page et demi, nous apprenons la mort de Chase Andrew, plus précisément durant la nuit du 29 au 30 octobre 1969.
Chapitre 1
1952
"Le jour brûlait par ce matin d'août et le souffle humide du marais suspendait des voiles de brouillard aux branches des chênes et des pins. Les bosquets de plamiers nains étaient inhabituellement silencieux mis à part le lent battement des ailes du héron qui s'envolait de la lagune. Kya, alors âgée de six ans, entendit claquer la porte à moustiquaire. Juchée sur un tabouret, elle cessa de récurer les restes de gruau de maïs collés à la marmite et la plongea dans l'eau savonneuse déjà sale de la cuvette. Aucun son à présent, rien que sa respiration. Qui venait de quitter la cabane? Pas Ma. Elle ne laissait jamais la porte claquer.
Mais quand Kya se précipita dans la véranda, elle aperçut sa mère, vêtue d'une longue jupe brune dont les plis d'aisance lui caressaient les chevilles, qui descendait le chemin sablonneux sur ses hauts talons, des chaussures à bout carré en similicuir d'alligator. Celles qu'elle portait pour sortir. Kya aurait voulu crier mais elle savait qu'elle ne devait pas réveiller Pa. Elle ouvrit la porte et se posta en haut des marches en brique et en bois du perron. De là, elle vit que Ma portait sa grande valise de voyage bleue. D'ordinaire, avec la confiance d'un chiot, Kya savait que sa mère reviendrait bientôt, les bras chargés de viande emballée dans du papier marron huileux ou d'un poulet entier dont la tête se balançait au bout de son cou. Mais jamais Ma n'avait aux pieds ses chaussures en alligator, ni ne portait une valise."
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C'est ainsi que débute l'hitoire du quotidien de Kya qui ne sera plus jamais la même.
La trame du roman s'échelonne environ sur 18 ans. La somme des chapitres alternent durant les années de son quotidien, son adolescence et celles de l'enquête. L'évolution du 'pendant' des personnages principaux et secondaires.
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Par soucis de ne rien vous dévoilez, je préfère vous livrez des passages que j'ai notés, soit pour la beauté de l'écriture de Delia Owens, ou simplement pour d'autres raisons...
Page 26- Un passage sur l'insécurité de Kya qui doit passer une nuit entière toute seule dans la cabane.
"Elle sortit des restes du garde-manger et se dit: Je vais plonger les boulettes de gruau dans le saindoux et les faire réchauffer.Elle s'exécuta et mangea à même la casserole en guettant le retour de Pa par la fenêtre. Mais il n'apparut pas.
Quand, la lumière du croissant de lune atteignit la cabane, elle regagnat son lit dans la véranda (un matelas plein de bosses posé à même le sol, mais avec de vrais draps à petites roses bleues que Ma avait dénichés dans une brocante) seule cette nuit pour la première fois de sa vie. Au début, toutes les quelques minutes, elle se redressait et jetais un coup d'oeil à travers la moustiquaire. Elle guettait les bruits de pas en provenance de la forêt. Elle connaissait la silhouette de chacun des arbres, et pourtant, certain semblaient soudain jaillir de l'obscurité et se déplacer au gré des rayons de lune. Durant un certain temps, son corps se raidit tellement qu'elle ne pouvait plus déglutir, mais au bon moment, le chant familier des rainettes et des sauterelles emplit le silence. Plus rassurant que la comptine des trois souris aveugles et du couteau à découper. La nuit exhalait un parfum suave, le souffle palpable des grenouilles et des salamandres qui avaient réussi à survivre à la founaise du jour. Le marais sembla se pletonner contre quand une brume basse l'enveloppa et elle s'endormit."
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page 33. La 'possible' anniversaire de Kya...
"Ma avait toujours dit que la lune d'automne se montrait au moment de l'anniversaire de Kya. Et donc, alors qu'elle ne savait plus à quelle date elle était née, un soir où la lune s'éleva toute ronde et dorée au dessus de la lagune, Kya songea: Je dois avoir sept ans. Pa n'y fit pas la moindre allusion; en tous cas, il n'y eut pas le moindre gâteau d'anniversaire. Il ne lui parla pas d'aller à l'école, et elle, qui n'en savait pas grand chose, avait trop peur pour aborder le sujet."
Peu après, en se rendant sur la plage avec sa casserole de gruau en guise de repas de fête, elle s'entoura des oiseaux qui s'approcha tout près d'elle en tourbillonant. Un gros goéland s'approcha près d'elle. "C'est mon anniversaire", confia-t-elle à l'oiseau."
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Page 51 - Le temps qui passe...
"Des mois passèrent, l'hiver s'installa lentement, comme toujours dans le Sud. Le soleil, aussi chaud qu'une couverture, enveloppait les épaules de Kya, et la poussait à s'aventurer toujours plus loin dans le marais. Parfois, la nuit, elle entendait des bruits qu'elle ne connaissait pas ou était réveillée par un éclair tout proche, mais chaque fois qu'elle trébuchait, la terre la remettait sur ses pieds. Jusqu'à ce qu'un jour, sans qu'elle en prenne vraiment conscience, la douleur qu'elle avait au coeur s'écoula comme de l'eau dans le sable. Elle était toujours là, mais cachée au plus profond. Kya posa la main sur la terre mouillée et vivante, et le marais devint sa mère.
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Si vous aimez la nature, la poésie, les procès... vous aimerez sûrement 'Là où chantent les écrevisses'.
Le film sortirait en juin 2022
Bien hâte de le voir!
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Merci à Missycornish de m'avoir fait découvrir ce bon roman! Vous pouvez lire son billet ICI
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Delia Owens
Elle est née en 1949 en Géorgie, aux États-Unis. Diplômée en zoologie et biologie, elle a vécu plus de vingt ans en Afrique et a publié trois ouvrages consacrés à la nature et aux animaux, tous best-sellers aux USA.
'Là où chantent les écrevisses' est son premier roman. Phénomène d'édition, ce livre a déjà conquis des millions de lecteurs et pousuit son incroyable destinée dans le monde entier.
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