QUARTIERS D'ÉTÉ

Publié aux Presse de la Cité

et chez Pocket

Résumé

Sentiers sablonneux bordés de fleurs sauvages, ravissants cottages, paysages sublimes... Retreat, petite station balnéaire de la côte Est des États-Unis, pourrait être le décor d'une pièce de théâtre sur la villégiature.

D'ailleurs, les acteurs ne manquent pas. Il y a les aristocrates qui jouent au tennis et papillonnent dans les cocktails, les douairières - d'honorables vieilles dames qui dirigent la petite communauté d'une main de fer - et Maude, la rebelle, qui arrive au début des années vingt avec Peter, son mari, et refuse le joug des conventions...

Il y a aussi l'intrigue, ou plutôt les intrigues : la rencontre de Maude et de Peter, les scandales, les amours des uns et des autres, les instants de bonheur, les drames...

Soixante-dix ans de souvenirs que Maude égrène avant que le rideau ne tombe.

Mon avis

Voici un roman bien spécial pour moi.  C'est que ce roman porte une histoire avant même que je l'ai ouvert.  Le 2 juillet 2003, c'est un mercredi après-midi...Je manque de lecture et les blogs n'existent pas encore!  Donc, je décide de lancer ma commande à mon journal intime.  Voici ce que j'ai écrit ce jour-là mots pour mots:

Je suis en panne d'un bon roman à lire...

Voici ma commande

Un roman  qui se passe durant les vacances d'été, au bord d'un plan d'eau, un lac ou la mer.

Un roman avec beaucoup de femmes, des mères, des soeurs et des petites filles, un mélange de génération.

Beaucoup d'atmosphère et plein de petites aventures du quotidien.

Des scènes dans une cuisine d'été, sur des galeries...

Un roman plein de vie! Et un narrateur, c'est à dire quelqu'un qui raconte cette histoire là.  L'histoire d'un petit village de vacances, l'été..

L'après-midi même... j'ai trouvé sans trop chercher, 'Quartiers d'été' à la bibliothèque.

***

Quartiers d'été répondait en tous points à ma demande que j'avais lancé dans le cosmos, via mon journal intime.   Et ça reste un de mes bons romans d'été que j'ai lu et que je me promets de relire cet été.  Magie? :)  Je n'ai jamais retenté l'expérience. 

Pour ajouter à mon commentaire, voici une 'Note de l'auteur' ...

"Il reste dans le Maine quelques-unes de ces vieilles colonies, des endroits où, pendant des générations, les mêmes familles reviennent chaque été pour fuir le monde d'aujourd'hui et se plonger dans celui, plus simple, d'autrefois.  Le monde moderne a cependant d'autres ambitions et menace de tous côtés ces enclaves, parfois de façon grave.  Je me dis souvent qu'après cette génération peu de personnes se rappelleront ces doux et lents étés dans les vieilles colonies.  Des familles y viendront toujours, mais le monde moderne les rejoindra.  Le processus est malheureusement inévitable. 

Retreat n'existe pas, mais par son caractère évoque les colonies les plus anciennes et les plus isolées de la Côte Est.  Je n'ai pas cherché non plus à ce que les personnages de ce roman aient une ressemblance quelconque avec les habitants de ces endroits, morts ou vivants. 

Par contre, le cap Rosier existe bien là où je l'ai situé; c'est à mes yeux l'un des endroits les plus sauvages et les plus beaux de la côte du Maine, bien que lui aussi change depuis que les promoteurs découvrent ce que les habitants et habitués connaissent depuis longtemps.

Comme beaucoup de romancier, j'ai un peu altéré la géographie du cap et des environs, et aussi ajouté de mon invention.  Mais j'espère que les amoureux de cette côte escarpée et solitaire en reconnaîtront l'esprit et l'atmosphère. "

 

Il est aussi question dans ce roman de la sauvegarde des balbuzards, des passages sur les moeurs de ces grands oiseaux et leurs nids gigantesques. Un roman où il y a vraiment de tout.  J'ai vraiment aimé beaucoup. 

En extrait ???   Le début du prologue...

"Ici, près de l'eau, les bruits ont une résonnance étrange, surtout lorsque le brouillard enveloppe Penobscot Bay, comme en ce moment.  Il a fait son apparition au milieu de l'après-midi, chose inhabituelle à cette époque de l'année.  C'est l'heure où, d'ordinaire, le paysage émerge des brumes de l'été finissant dans un profil indécis, l'heure où il est agréable de rentrer chez soi après avoir été prendre un verre chez l'un ou l'autre des habitants des cottages voisins.

Mais ce soir, même muni de torches ou de bâtons, retrouver son chemin tiendrait de la prouesse - en admettant qu'il reste quelqu'un pour s'aventurer dehors.

Tout le monde est parti à présent.  Je suis la dernière estivante:  c'est une exprérience nouvelle pour moi, mais, de toute façon, il faut bien que quelqu'un clôture la saison.  Et puis, nous sommes déjà en septembre.

Les sons rebondissent rebondissent ici avec une singularité troublante pour qui ne l'a pas encore apprivoisée, parfois surgis de nulle part, parfois familiers comme le flic-flac de la pluie sur les tuiles de bois de l'auvent ou le bruissement du vent dans le petit bois de bouleaux, qui évoquent pour moi le claquement des balles de tennis..."

J'ai mis la couverture du livre en anglais, car je trouve que la couverture illustre mieux le contenu du roman que la couverture en français.