Le village oublié
Libretto 2012
Phébus 1997
619 pages
Bagnard en Sibérie 1915-1919
Traduit de l'Allemand
Résumé: Que faire lorsque l'avenir ne propose plus que massacres, démences, colonnes de prisonniers et wagons à bestiaux?
À quoi se raccrocher lorsque triomphent les totalitarismes, les peurs et le froids? Condamné à mort en 1914, puis au bagne, la pendaison étant "provisoirement commuée en bannissement perpétuel en Sibérie", le jeune Theodor Kröger, une fois libre, participe à l'extraordinaire aventure d'isoler un village russe du reste du monde. Cacher les chemins, Transformer les forêts en labyrinthes. Disparaître des cartes pour échapper au chaos... Combien de temps? Le village oublié, best-sellers mondial à sa publication en 1950, témoigne de cette incroyable histoire. C'est aussi un chant dédié aux mystères de l'âme russe ainsi qu'à la taïga, seule capable de résister à la folie des hommes...
Mon avis: Un livre qu’on lit, mais aussi, 600 pages qu’on écoute. L’auteur raconte ce qu’il a vécu durant la guerre 14-18 dans quelques coins de la Russie. Du gros quotidien difficile, dur à vivre, des étincelles de rien du tout qui redonnent de l’espoir à une communauté. Un récit qui témoigne encore de la force étonnante qui peut habiter l’homme. Mais chacun a sa limite.
Le récit est parfois très prenant et captivant. Une bonne partie du livre se passe vers 1916, c’est tout ce qui fait le quotidien de ces prisonniers de guerre qui se sont bâtis une mini société et la dernière partie du livre est touchante et difficile à laisser. Il y a la faim, la peur, la fatigue, les tempêtes de neige, la survie, la haine etc..
C’est écrit dans le soucis du détail mais sans vraiment de longueurs car par la force des choses, ce sont la plupart du temps de mauvais jours à passer au travers, donc inévitablement tout devient détails!
Dans la préface écrite par Jean Raspail, il dit :
« J’ai lu ce livre quatre ou cinq fois, la première à l’âge de quinze ans, dans un état de surexcitation totale, la dernière tout récemment, plongé dans un recueillement presque religieux. De lecture en lecture se précisait l’essentiel. L’essentiel pour moi, s’entend. C’est vrai que les sonorités de ce livre sont multiples et font vibrer de toutes les façons le courage, l’honneur, la camaraderie, la foi, le dévouement; et, beau comme une aurore boréale, l’amour de Faymé, la jeune Tatare, et aussi la vengeance, la mort, l’abjection, le déchaînement des laideurs humaines dans un océan de souffrances. » ….
Une lecture riche en émotions!