La Dame du manoir de Wildfell Hall
Archi A poche
2013
564 pages
Quatrième de couverture:
La nouvelle locataire de Wildfell Hall est une artiste qui se fait appeler Mrs Graham, se dit veuve et vit comme une recluse avec son jeune fils. Son arrivée alimente les rumeurs au sein de la communauté et éveille l'intérêt d'un cultivateur nommé Gilbert Markham. Il parvient à se lier d'amitié avec elle et entre eux naît un amour qu'elle va refuser de toutes ses forces...
Mon avis: Dès le début, Gilbert Markham nous présente sa famille et nous entraîne dans le récit de l'arrivée de cette singulìere voisine au manoir de Wildfell Hall. Tout de suite, on sent qu'elle est sur ses gardes.
Il nous raconte tous ces faits divers et quotidiens par le biais d'une correspondance entretenue avec son meilleur ami. Évidemment, plus il se rapproche de cette Mrs Graham, plus il s'éprend d'elle. Jusqu'au soir où il surprend un autre homme sortir avec elle dans le jardin du manoir. Ils les entends se parler avec intimité. Mr. Markham en est profondément blessé.
Le lendemain, Mrs Graham lui remet son journal. Nous lirons dans ce journal une partie du passé d'Helen qui explique pourquoi et comment elle est arrivée dans ce manoir. Il débute le 1 juin 1821 et se termine le 30 octobre 1827.
Au début, l'histoire est assez captivante, et je me demandais bien quel était tout ce mystère. J'étais surprise aussi de l'écriture d'Anne Brontë qui fait de Mrs Graham, un personnage féministe, avant-gardiste pour l'époque. Ce qui est très différent d'Agnès Grey, mais à mesure qu'on lit son journal, qui je trouve en passant s'étire passablement, et devient même redondant, finit par exposer ses penchants pour la religion. On y revient. Eh oui, Anne était beaucoup plus axée sur la religion que ses soeurs. Dieu est présent dans cette vie passé.
Mais tout de même, ce fut une lecture plaisante. Je donne un 7/10!
Un extrait des lettres de Mr. Markham
"Un jour, au mois de mars, par un clair et calme après-midi, je surveillais l'ouvrier qui passait le rouleau sur les prairies, et celui qui réparait la haie, lorsque j'aperçus Mrs Graham, au bord du ruisseau; un carnet de croquis à la main, elle était absorbée par son passe-temps favori; Arthur construisait des barrages et des écluses dans le ruisseau parsemé de grosses pierres, pour s'amuser. Un tel hasard ne pouvait être négligé et je bénis cette occasion de me distraire. Je me dirigeai donc rapidement vers le ruisseau, abandonnant avec plaisir haie et prairie. <...>
"Mrs Graham faisait une étude approfondie des différentes variétés d'arbres et copiait d'un crayon délicat toutes leurs ramifications dénudées par l'hiver. Elle ne parla pas beaucoup mais je me tins debout derrière elle et j'observai les traits de son crayon; c'était pour moi un véritable plaisir de suivre les mouvements experts de ses jolis doigts de femme de femme. p.65
Un autre avis chez ROSE