La fabrique de poupées
Elizabeth Macneal
Presses de la Cité
2019
463 pages
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Quatrième de couverture
La liberté est une chose précieuse.
Londres, 1850. L'Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent pour venir admirer cette merveille. Parmi eux, Iris, modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre. Et puis il y a Silas, taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, désireux d'y exposer ses créatures. Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés. Iris accepte bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre préraphaélite. Avec lui, le champ des possibles s'élargit, et le modèle, avide de liberté, découvre peu à peu l
'art et l'amour. Mais c'est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l'ombre, et n'a qu'une idée : faire sienne celle qui occupe toutes ses pensées, jusqu'à l'obsession...
Mon avis
Un roman captivant, mais aussi instructif sur l'univers des peintres préraphaélites.
Ce qui est agréable aussi, c'est que nous pouvons nous rendre sur Internet pour voir les toiles dont on parle dans le livre. Aussi, le lieu où ces toiles seront exposées.
Le Crystal Palace à Londres
Les personnages principaux qui nous accompagneront au long du roman seront: Les jumelles Rose et Iris qui travaillent pour Mme Salter. Elle tient une boutique de poupées de porcelaine. Un tout petit univers qui occupent une grande part de leur journée. Iris, rêve d'en sortir à jamais pour devenir peintre au lieu de peindre des lèvres et des bottes de poupées à longueur de journée pour un salaire de misère.
Il y a Albi, un jeune garçon qui vit presque dans la rue où dans un taudis avec sa soeur. Chacun font leur possible pour s'apporter de quoi manger. Lui, ramasse des animaux morts pour Silas, et sa soeur se prostitue. Silas Reed, un redoutable bonhomme qui empaille des animaux, dans une boutique crasseuse ...C'est le personnage à l'esprit un peu dérangé. Il est méchant et sournois.
Nous sommes vraiment dans l'atmosphère de Dickens.
Un jour, arrive Louis Frost, un peintre de renom, rencontre Iris. Il lui demande si elle veut être son modèle. Iris est prise entre son rêve d'apprendre à peindre et le fait qu'elle devra quitter sa soeur Rose, si elle accepte cette proposition. Surtout que c'est très mal vu de servir de modèle. Quand il lui promet de lui donner des cours de peinture. Iris finit par accepter son offre.
C'est à partir de ce matin, où Iris quitte sa soeur et l'abandonne pour ainsi dire à son sort que commence une nouvelle vie pour Iris. Elle goûtera à l'aisance, à sa passion, à l'amour et la découverte de la liberté. Elle qui n'avait vu depuis sa naissance que la vie chez ses parents et la vie enfermée dans la boutique de Madame salter.
"En quittant, pour sa nouvelle adresse, une mansarde, Iris se réveille au son d'un grand fracas - une sorte de craquement venu de Charlotte Street. Il fait froid danssa mansarde, où le feu s'est éteint depuis longtemps. Elle souffle sur ses mains pour les réchauffer, puis tourne les yeux vers la fenêtre. Un rideau de flocons blancs lui cache le ciel. Dans la rue, la neige a effacé les traces de pas et de roues de la charrette avec l'efficacité d'un coup de balai. Du haut de sa petite chambre, le monde semble minuscule. Les chevaux qui trébuchent dans la neige fondue ressemblent à des souris en sucre, et les marchands des quatre-saisons à des jouets en fer-blanc." Page 161
Si vous aimez les thrillers psychologiques, les peintres préraphaélique et la l'époque de Dickens, vous aimerez sûrement vous glisser sous la couverture de ce roman bien documenté et bien écrit.
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Un mot sur l'autrice
Elle est née à Edimbourg et vit aujourd'hui à Londres. Diplômée d'Oxford, elle a travaillé quelques années à la City et se consacre aujourd'hui à ses deux passions, l'écriture et la céramique. La Fabrique des poupées est son premier roman.
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Tableau de William Edward Frost
N'oubliez pas de mettre les sous-titres en français. Vous serez mieux renseigner sur ce qu'a voulu transmettre la romancière à ses lecteurs.